Les propos du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur l’immigration extra-européenne ont créé un malaise dans la gauche française. Mais qu’a-t-il dit exactement ?
Olivier Faure : une « colonisation à l’envers »
Invité jeudi 25 octobre sur la radio France Inter, le Premier secrétaire du Parti socialiste français Olivier Faure a tenu des propos pour le moins inattendus sur la question de l’immigration extra-européenne. Alors qu’il était interrogé que le racisme anti-blanc, il a alors déclaré : « Il existe aujourd’hui des endroits où le fait de pas être issu de l’immigration peut poser problème à des gens qui vivent dans ces quartiers. Ils peuvent se sentir exclus ».
Des mots qui n’ont pas manqué de surprendre les observateurs de la vie politique française tant les socialistes ont répondu par le silence voire le déni sur ces questions par le passé. Mais Olivier Faure ne s’est pas arrêté là. Il poursuit alors : « Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits et qui donnent le sentiment que l’on est dans une forme de « colonisation à l’envers » ». Une expression qui lui aurait été rapportée par une « concitoyenne », ancienne électrice de gauche déçue par les prises de position de cette partie du spectre politique en matière d’immigration.
« Une crise identitaire profonde » pour Olivier Faure
Sur cet aveuglement de la gauche, PS en tête, quant aux problèmes, notamment culturels, liés à l’immigration extra-européenne dans l’Hexagone, Olivier Faure ne peut plus nier la réalité. Après avoir concédé que la gauche avait « souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre », il a reconnu qu’il y avait une « crise identitaire profonde chez un certain nombre de concitoyens ».
Toutefois, face à ce constat d’échec, Olivier Faure a mis en avant des causes sociales pour expliquer la crise identitaire dénoncée :
« En même temps, la difficulté, elle ne tient pas aux étrangers ou à ceux qui sont français depuis plusieurs années en réalité. Elle tient à la politique du logement, elle tient à la façon dont a été conçu l’ensemble des politiques, et on a créé des ghettos, de véritables ghettos, des quartiers qui sont devenus des endroits où la mixité ethnique n’existe plus, donc c’est cette question-là qu’il faut reprendre. »
Une justification économique qui est vite mise à mal lorsque l’on regarde les sommes d’argent dépensées successivement dans les différents plans de politique de la ville. Mais, étant donné le « retard au démarrage » d’Olivier Faure et de ses collègues socialistes sur ces cruciales questions identitaires, mieux vaut faire preuve d’indulgence envers l’intéressé. Qui pourrait suivre la voie de ses homologues danois dans quelques temps ?
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Kergourlay)
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Une réponse à “Immigration extra-européenne. Olivier Faure (PS) évoque une « colonisation à l’envers » !”
[…] On ne sera pas étonnés d’apprendre, en revanche, que les “solutions” préconisées par Faure n’en sont pas. Il a ensuite déclaré : […]