À Bobital, le Festival L’Armor à Sons organise un tremplin musical en vue de l’édition 2019. En excluant sciemment les artistes et les groupes de Loire-Atlantique.
Bobital : résider en « Bretagne administrative »
Bobital, petite commune des Côtes d’Armor proche de Dinan, est principalement connue pour son Festival L’Armor à Sons. Un événement qui se déroule chaque année au début du mois de juillet et qui est précédé, pour la neuvième fois, par un tremplin musical. Ce dernier a pour objectif de permettre à un artiste ou un groupe amateur de monter sur scène avec les grands l’été suivant.
?️9e ÉDTION TREMPLIN ?️⁰
Ouverture des candidatures pour le tremplin musical 2019 du Festival Bobital L’Armor à Sons en collaboration avec la salle Labo Dinan.
Faites vite, il n’y a que 60 places!
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— Festival Bobital (@bobitalfestival) 19 octobre 2018
Si les candidatures pour le Tremplin sont ouvertes depuis le 19 ocotbre dernier, un point nous a toutefois interpellé parmi les critères de sélection.
L’organisation de Bobital souligne en premier lieu que la candidat, « auteur-compositeur-interprète amateur », doit résider en « Bretagne administrative » afin de pouvoir se présenter au concours. Une condition qui exclue de facto les artistes et groupes de Loire-Atlantique, département historiquement breton. Et un territoire qui apporte depuis longtemps une lourde contribution à la culture bretonne, comme en témoigne notamment le groupe nantais Tri Yann, jadis passé par Bobital du temps du Festival des Terre-Neuvas…
Bobital, un « vivre ensemble » à deux vitesses ?
Un rejet d’autant plus surprenant que l’association Bowidel, structure en charge de l’organisation du Festival L’Armor à Sons, insiste sur sa défense depuis 2013 du projet « Vivre ensemble ». Un projet définit comme un « véritable engagement en faveur du développement durable et de la solidarité ». Et l’association de rappeler que son objectif est « d’intégrer de manière concrète et innovante des jeunes, des populations fragilisées, ainsi que des acteurs territoriaux à l’organisation du festival, avec comme seul mot d’ordre : « Vivre et Agir Ensemble » ! »
Une intégration des acteurs territoriaux qui va justement à l’encontre d’un réel « vivre et agir ensemble » version bretonne si l’on en croît les critères de sélection pour le tremplin pointés du doigt précédemment. Pourtant, le respect de l’intégrité de la Bretagne devrait apparaître comme une évidence pour un festival qui souhaite « contribuer à la diffusion culturelle de spectacles vivants » tout en faisant la promotion de son territoire. Une évidence qui n’est peut être pas du goût de certains partenaires institutionnels de Bobital ?
Quant aux organisateurs du festival de Bobital, ils n’ont pas donné suite à nos demandes d’explications.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Kergourlay)
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