L’information tourne depuis deux jours : le réchauffement climatique entrainerait dans les années à venir une pénurie de bières et de whiskys, et donc une augmentation drastique des prix. La Bretagne sera-t-elle épargnée par cette « catastrophe sanitaire » annoncée ? Réponse ci-dessous :
Tout tourne autour de la question de l’orge. En effet, le réchauffement climatique à prévoir – pour lequel certains scientifiques réclament qu’on s’interroge sur la démographie – va entraîner des vagues de chaleur et de sécheresse susceptibles de faire chuter la production de cette céréale.
C’est en tout cas ce que révèle une étude de la revue scientifique Nature Plants, publiée le 15 octobre et fortement relayée. Le whisky, lui aussi, serait fortement impacté.
En effet, une baisse de la production d’orge entraînerait forcément une baisse de la production d’orge consacrée à la bière, donc, à très court terme, une raréfaction de la céréale et une hausse des prix. Au total, la production mondiale de bière pourrait, si le réchauffement climatique se poursuit ainsi, décroître de 16%, soit la consommation totale des USA. Tout cela d’ici à 2100, avec une hausse des prix de 15% dans le meilleur des cas.
Concernant la consommation de bière, la France est le 27e pays consommateur de l’Union européenne, avec 31 litres par habitant et par an. Le nombre de producteurs a lui doublé depuis 2015 pour atteindre 1.100 brasseries en 2017 et 4.000 marques françaises.
La bière est la deuxième boisson la plus bue au monde (200 milliards de litres par an), derrière le thé et devant le café.
Une étude réalisée par Bonial en 20015, à l’occasion de la Saint Patrick, indiquait par ailleurs que chaque Français consommait 2,15 litres de whisky en moyenne, chaque année. Le whisky est ainsi le spiritueux le plus bu dans l’hexagone (38,7% de la consommation totale). Derrière, l’Uruguay occupe la deuxième position du palmarès avec 1,77 litre par an et par personne. Troisièmes sur le podium, les États-Unis avec 1,44 litre de whisky par an et par personne en moyenne.
Une chose est certaine : l’esprit européen a toujours été inventif. Si l’orge vient à manquer, de nouvelles boissons, de nouvelles méthodes de production, devraient rapidement être trouvées pour compenser…
Et pour ceux qui seraient vraiment inquiets : faites des réserves et des stocks, ça vous sera toujours utile !
Crédit photo : Pixabyn
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