Jeudi 18 octobre, à Nantes, « l’université populaire » organise une projection du film « vol au dessus d’un nid de coucou ». Non, en réalité, elle organise un débat autour du livre « Refuser d’être un homme » de John Stoltenberg.
Ou plutôt la « commission féministe de l’Université Populaire de Nantes » organise, elle qui explique proposer « un mois sur le thème de la déconstruction de la masculinité. A travers des arpentages (lecture collective) et des ateliers d’éducation populaire, notre but est d’échanger sur les injonctions sociales liées au genre masculin. Virilité, force, faible expression des sentiments, la norme hétérosexuelle… C’est ça être « un mec » ?
Ces injonctions renforcent le rapport de domination entre les femmes et les hommes dans notre société et se révèlent dans le nombre des violences faîtes aux femmes, le harcèlement sexuel quotidien, l’inégalité dans la répartition des tâches ménagères, la culture du viol…
Tentons de réfléchir ensemble, de déconstruire les rapports traditionnels de genre et passons à l’action dans la lutte antipatriarcale ! »
Ne riez pas, et lisez plutôt le synopsis suivant, qui, à une époque encore peu lointaine, aurait sans doute fait s’interroger sur les facultés psychiques de l’auteur et de ses adeptes :
L’ouvrage aborde successivement la question de l’identité sexuelle masculine, de la pornographie et de la suprématie masculine et enfin la question du militantisme féministe et de l’identité sexuelle masculine. Le titre provocateur du livre interpelle tous les hommes qui s’interrogent sur leur identité et les rapports de genre dominants dans la société. À ceux-là, ce livre ouvre l’espoir d’un changement possible basé sur le consentement, la réciprocité et le respect dans les relations entre les hommes et les femmes.
Les hommes ont le choix, nous dit John Stoltenberg, ils peuvent refuser l’identité masculine dominante. Au moment où se multiplient des tentatives de restaurer la virilité et détourner l’ébranlement du virilisme par le mouvement des femmes, John Stoltenberg déconstruit avec brio et dans un langage accessible l’essentiel du patriarcat tel que le vivent les hommes. Au-delà de la scie libérale des «stéréotypes», il y montre un investissement actif dans le pouvoir sur l’autre, instillé dans le rapport aux femmes et aux hommes, la sexualité, le contrôle social de la procréation et, en bout de ligne, dans l’identité sexuelle masculine.
Infos Pratiques:
Date : Jeudi 18 octobre 2018 de 19h à 22h
Lieu : Nantes
S’inscrire : ici
PRÉCISION : CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE CHOUETTE BIXESUELLE NON BINAIRE, QUI SE SENT TOUT DE MÊME UN PEU CHIEN NANOPHILE UNE FOIS PASSÉ 18H.
EN BONUS VIDÉO :
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