Lors du dernier conseil municipal de Nantes, le 12 octobre – qui s’est illustré par une délibération sur les migrants particulièrement houleuse, d’autant que ceux-ci arrivent maintenant particulièrement massivement dans la capitale bretonne – la majorité socialiste de Johanna Rolland a essayé de trouver tant bien que mal des sujets de satisfaction, comme le « droit à la ville pour chacun et chacune dans tous les espaces publics, de jour comme de nuit », qui aurait avancé.
Le problème, c’est que hors de la bulle dans laquelle vivent Johanna Rolland et ses comparses, l’insécurité avance. Par contre, ce « droit à la ville » mythique, lui, recule. Surtout pour chacune et surtout la nuit.
L’élue UDB, un faux nez breton du PS et de ce qui reste d’EELV, Sonia Méziane, qui s’éventait tout le long des interventions de Laurence Garnier (LR) sur les migrants, sans doute pour chasser l’air nauséabond qui n’existait que dans son imagination, s’est fendue d’une intervention sur ce « droit à la ville » que la majorité socialiste a inventé de toutes pièces : « nous avons concrètement fait avancer différents aspects liés à la question de l’égalité réelle, ici à Nantes. Je ne citerai que quelques exemples du rapport d’activité pour illustrer cette dynamique : le droit à la ville pour chacune et chacun dans tous les espaces publics, de jour comme de nuit, en collaboration avec le Conseil de la nuit ».
Problème : hors de la bulle feutrée de la majorité municipale socialiste, où se complaisent Johanna Rolland, Sonia Méziane et d’autres, des bars bobos et des restaurants branchouilles, ce droit à la ville ne cesse de reculer.
A cause des violences, des manifestations, mais aussi de cet espace public, qui ne cesse d’être retranché – par des trafics de drogue comme à Commerce par exemple – ou carrément occupé comme le square Daviais cet été. Et dire qu’elle était contre la première évacuation en juillet ! Il s’agissait pourtant de faire avancer le « droit à la ville pour chacune et chacun dans tous les espaces publics »…
Du fait de l’extension du domaine… des agressions dans le centre-ville, mais aussi aux abords du Hangar à Banane et des Machines de l’Ile, le « droit à la ville pour chacune et chacun », encensé par la municipalité socialiste et Johanna Rolland, est menacé de disparition. La vérité, c’est que nombre de jeunes filles et femmes évitent la nuit de parcourir une part croissante du centre-ville nantais. Notamment aux abords de Commerce et de Bouffay où la situation est telle que la CGT de la SEMITAN a adressé une lettre ouverte aux élus sur l’insécurité, restée lettre morte.
Mais la municipalité socialiste préfère s’inventer un bilan faute d’en avoir. En espérant que les nantais, appelés aux urnes en 2020, dans à peine un an et demi, ne s’aperçoivent de rien.
La socialiste Johanna Rolland et sa comparse Sonia Méziane suivent en effet un vieux conseil de (mauvais) management, celui d’un chef qui trouve trois enveloppes dans le bureau de son prédécesseur à ouvrir au fur et au mesure que croissent les difficultés. Première enveloppe : dis que c’est la faute de ton prédécesseur. Seconde enveloppe : invente, promets. Troisième enveloppe : prépare trois enveloppes. Johanna Rolland est-elle en train de s’y résoudre ?
Louis-Benoît Greffe
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