La presse mainstream et subventionnée en France est à nouveau (une fois de plus) en PLS (position latérale de sécurité) ; Jair Bolsonaro, que l’oligarchie classe à l’extrême droite, a remporté dimanche soir le 1er tour de l’élection présidentielle présidentielle, frôlant l’élection dès le premier tour.
Avec plus de 46% des suffrages, Jair Bolsonaro affrontera au second tour le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, qui totalise près de 29%. Avec pas loin de 50 millions de voix (dans un pays qui compte 208 millions d’habitants), Bolsonaro devance de 18 millions de voix son plus grand rival (c’est à dire presque l’équivalent de tous les votants pour Emmanuel Macron lors du second tour de la présidentielle 2017 en France).
Bolsonaro a évoqué des « problèmes avec les urnes électroniques » qui l’auraient empêché d’atteindre les 50% dès le premier tour. Une réclamation vient d’être portée au Tribunal supérieur électoral (TSE) .
A noter que l’élection brésilienne a particulièrement mobilisé, puisque ce sont 147 306 295, c’est à dire 79,68 % des votants, qui se sont rendus aux urnes.
Rappelons que le candidat Bolsonaro avait été poignardé durant la campagne par un militant d’extrême gauche. Ce dernier a déclaré avoir voulu l’assassiner pour « des motifs politiques, religieux, et également en raison des préjugés que montre Bolsonaro à chaque fois qu’il parle de race, de religion et des femmes ».
Résultats quasiment définitifs (99,98% des bureaux de vote dépouillés) du premier tour de l’élection présidentielle au #Brésil :
#Bolsonaro (extrême-droite) 46%
#Haddad (gauche) 29,3%
#Gomes (centre-gauche) 12,5%
#Alckmin (centre-droite) 4,8%
Nous vous proposons ci-dessous les commentaires et les éclaircissements de Mathieu Gallard :
???️ #Bolsonaro domine dans la plus grande partie du #Brésil, notamment le Sud et le Sudeste urbains. #Haddad est en tête dans le #Nordeste, vieux bastion populaire de gauche, et en Amazonie, quasiment vide d’habitants. #Gomes est premier dans son bastion familial du #Cereá. pic.twitter.com/BkTn1Szcqs
— mathieu gallard (@mathieugallard) 8 octobre 2018
???️ Qui a voté pour #Bolsonaro ? D’après les derniers sondages réalisés avant le premier tour, avant tout les classes moyennes et supérieures aisées et diplômés, même s’il est au coude-à-coude avec #Haddad parmi les catégories populaires. pic.twitter.com/xo23hGPr2K
— mathieu gallard (@mathieugallard) 8 octobre 2018
D’autres élections (législatives notamment) avaient lieu au Brésil ce dimanche :
???️ Enfin, au #Congrès où le dépouillement n’est pas achevé, le #PSL qui soutenait #Bolsonaro fait une percée (50 députés+4 sénateurs pour le moment contre respectivement 8 et 0 en 2014), le PT recule mais sauve les meubles (46 députés+5 sénateurs contre 61 et 9 en 2015). 1/2 pic.twitter.com/yBkCIngCmV
— mathieu gallard (@mathieugallard) 8 octobre 2018
???️Mais sinon, comme d’habitude au #Brésil, un Parlement atomisé où le prochain Président devra composer des majorités ad hoc, l’absence totale d’idéologie de nombreux partis et élus étant de ce point de vue un avantage pour l’Exécutif. pic.twitter.com/MWOjvAkCEa
— mathieu gallard (@mathieugallard) 8 octobre 2018
Le deuxième tour de l’élection présidentielle aura lieu fin octobre. A noter que concernant les propositions faites par le candidat, pas un média mainstream ne s’y est intéressé dans le détail, se contentant de stigmatiser « l’épouvantail d’extrême droite qui divise le Brésil ».
Crédit photo : wikipedia (cc) et Getty images
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