A partir du 8 octobre, la rue Gambetta – le long du cimetière de la Bouteillerie – sera rénovée. Tout à fait défoncée et soumise à une circulation intense, elle en avait grand besoin. En parallèle, des travaux ont aussi lieu sur la chaussée de la Madeleine (quartier Olivettes-Madeleine). Nous avons listé d’autres rues qui seront rénovées par la mairie – un effort louable, mais malheureusement bien en-deçà du nombre de rues en très mauvais état qui auraient besoin d’être refaites. Par ailleurs la métropole ne se soucie pas toujours de prévenir les riverains – voilà qui peut y remédier.
Plusieurs rénovations entrent dans le cadre de projets de réaménagement de l’espace public ou de projets immobiliers. Quartier Dobrée, la seule rue Désiré Colombe devrait être rénovée à la fin de l’année, dès le projet immobilier et associatif sur l’emprise des anciens salons Mauduit terminé – pourtant d’autres rues voisines sont aussi en très mauvais état à cause du ballet des camions (rues Arsène Leloup, Evariste Luminais, Rosière d’Artois (sud), Massillon, Belsunce…). Dans le cadre de la rénovation de la place des Lauriers (Bellevue), celle-ci sera requalifiée de novembre 2018 à juillet 2019.
Sans oublier le périmètre de la station Commerce (ligne 1) et de la place, qui doit être réaménagé pour 2020. Dans le cadre de la réhabilitation de la basilique Saint-Donatien, la place des Enfants Nantais sera rénovée d’ici 2021 – mais pas les rues qui y donnent (Espagne, Saint-Donatien, Saint-Rogatien) en très mauvais état aussi.
Près de la gare, les rues Ecorchard, Baudry et le parvis seront rénovés en 2019-2020. Selon nos informations, les services de Nantes Métropole attendent que le projet de la gare avance pour lancer fin 2019 ou en 2020 la rénovation des voiries des deux rues autour de l’église Saint-Clément (Lorette de la Refoulais et Guibourg de Luzinais) ainsi que la section étroite de la rue du Maréchal Joffre. Toujours dans le quartier Saint-Clément la mairie a engagé « l’apaisement » des rues Gaston Turpin, Saint-Charles et de Courson, qui se résume pour l’heure à changer les sens uniques et à mettre des chicanes décriées dans le quartier, alors que la voirie de ces trois rues est plus que fatiguée
Plusieurs rues seront en travaux en 2019 : quartier Olivettes-Madeleine, l’appel d’offres pour le réaménagement de la rue de Mayence a été passé fin septembre – elle y gagnera deux arbres et un aménagement plus piétonnier, avec notamment un trottoir traversant au débouché de la rue de Saverne ; la rénovation est prévue de décembre 2018 à février 2019. A Doulon la rue de la Ville en Pierre pourrait être rénovée en 2020. La rue de Touraine (quartier Hauts-Pavés) est elle aussi prévue, ainsi que la rue des Glénans (Agenêts) suite à une opération immobilière.
Dans le cadre de la réfection des ponts, les joints du pont Aristide Briand qui supporte le Busway entre l’ancienne île de la Madeleine et l’île de Nantes ont été refaits cet été, ainsi que la voirie du pont de la Tortière sur la ceinture des boulevards – et dans le prolongement côté Saint-Félix la place du 116e RI et une partie du boulevard Orieux. Des travaux auront lieu sur le pont de Pirmil jusqu’en 2020.
Cependant comme l’ont montré les divers volets de notre enquête sur la voirie à l’intérieur des grands boulevards, ces travaux restent insuffisants pour juguler l’usure croissante de la voirie nantaise – tandis que la mairie socialiste préfère dépenser l’argent des contribuables pour des missions qui ne sont pas de son ressort, comme la « mise à l’abri » des migrants du square Daviais (3 millions d’euros) ou se retrouve obligée de faire garder un grand nombre de bâtiments pour éviter qu’ils ne soient squattés.
Ainsi, les voiries de plusieurs quartiers sont dans un état d’abandon manifeste : au centre de l’Ile de Nantes, dans le quartier Viarme-Talensac et au sud du cimetière de la Miséricorde, près de la Préfecture, dans le quartier Chézine – Grillaud, près de Notre-Dame de Bon Port et du musée Dobrée, ou encore au sud-est de la place Zola… Elles continuent à se dégrader rapidement, occasionnant des gênes pour les habitants des quartiers concernés, mais aussi les conducteurs et les passagers des transports en commun qui y passent. Est-ce une fatalité d’être brinquebalé sur les nids-de-poule des rues de Nantes ?
LBG
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