Outre l’explosion du nombre de flashs de radars déjà constatée, le passage à 80 km/h sur le réseau secondaire fait surtout entrer les conducteurs dans un système de sanctions disproportionné, avec un réel risque de pertes de points puis de permis en série et, derrière, de perte d’activité. Face à cette véritable casse sociale qui s’annonce, la Ligue de Défense des Conducteurs a lancé une grande campagne d’interpellation des députés. Certains se sont déjà saisis de ce problème crucial.
L’abaissement de la vitesse à 80 km/h a entraîné un effet pervers : non seulement le nombre de flashs des radars a été multiplié par deux, mais de plus, il suffit désormais au conducteur de se faire flasher une seule fois à 101 km/h – ce qui, jusqu’à il y a encore quelques mois, était considéré comme un « petit dépassement », et qui est également la vitesse légale au Royaume-Uni et en Allemagne, où la mortalité est moins élevée qu’en France – pour écoper de 135 € d’amende, 2 points en moins sur le permis, et surtout 3 années entières, sans commettre la moindre petite erreur, pour récupérer ses points !
En clair, c’est le début de l’engrenage fatal vers la perte de plus en plus de points et, au final, du permis, avec, pour beaucoup de conducteurs, la perte derrière de leur activité ou de leur emploi. Face à cette véritable casse sociale qui s’annonce, la Ligue de Défense des Conducteurs a lancé une grande campagne d’interpellation des députés, par cartes-pétitions et par e-mails, leur demandant d’agir pour un légitime assouplissement du barème des sanctions pour excès de vitesse. Quelques jours seulement après le démarrage de cette grande campagne, plus de 63 000 Français ont interpellé leur député.
En parallèle, la Ligue de Défense des conducteurs a lancé une enquête en ligne, afin d’interroger les conducteurs sur les adaptations qui leur paraissent opportunes à apporter au barème des sanctions-vitesse. Plus de 8 200 personnes y ont ainsi déjà répondu.
Les conducteurs interrogés préconisent à 58 % la mise en place d’un « droit à l’erreur » et donc une absence de sanction, pour un premier dépassement à 101 km/h, et 50% pour un premier dépassement à 81 km/h ou plus. Surtout, 99% d’entre eux estiment que le délai de récupération de points de trois ans après un dépassement à 101 km/h est manifestement trop long : 63% d’entre eux souhaiteraient que ce délai soit réduit à six mois, 30% à un an, et 5,5% à neuf mois. (Résultats détaillés en deuxième page).
Pour consulter le questionnaire : https://mobilisezvous.
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