La Répression des fraudes (DGCCRF) a constaté en 2016 un taux important d’huiles d’olives non conformes à la législation lors de son enquête nationale annuelle.
Elle fait état de 286 établissements visités sur 24 000 points de vente sur le territoire français et de 139 échantillons prélevés. Ces échantillons ont vraisemblablement été prélevés car présentant des présomptions de fraudes ou d’étiquetage non conformes. Sur ces 139 échantillons, 52 % se sont révélés conformes et 48 % non conformes. Selon le rapport des fraudes, les non conformités portent principalement sur des défauts qualitatifs (majoritairement sur des huiles étrangères) et sur des étiquetages qui ne répondent pas aux normes en vigueur (absence de mention d’origine, de volume net, de la catégorie de l’huile…).
Voici qui a fait réagir l’Association française interprofessionnelle de l’olive, qui veut apporter quelques précisions à ces annonces :
La réglementation concernant l’huile d’olive est très précise et très stricte en particulier concernant la classification (vierge extra ou vierge) et l’origine qui doit obligatoirement apparaître sur l’étiquette. C’est une garantie pour le consommateur. L’Association Française Interprofessionnelle de l’Olive (AFIDOL) soutient et encourage le travail de la DGCCRF en effectuant, chaque année, une trentaine de signalements après différentes analyses (conformité de l’étiquetage, analyses physico-chimiques et organoleptiques). Les prélèvements de la DGCCRF ne sont pas aléatoires et ne constituent pas un échantillonnage représentatif des huiles commercialisées en France pour servir de statistiques. Il est par conséquent faux d’en tirer comme conclusion que 48 % des huiles d’olive commercialisées en France ne sont pas conformes à la réglementation. Dans le rapport, il s’agit de 48 % des 139 prélèvements effectuées dans 286 établissements sur 25 000 points de vente en France. L’immense majorité des huiles commercialisées sont conformes à la réglementation et sont de qualité. Nous encourageons les consommateurs à lire attentivement les étiquettes.
Et de conclure : Concernant les huiles d’olive françaises, un gros effort a été fait par les opérateurs ces dernières années pour mettre leurs étiquettes en conformité (avec une réglementation qui change très souvent). D’ailleurs, le rapport de contrôle souligne bien qu’une grande partie des irrégularités concernent des huiles importées.
L’huile d’olive est issue directement de l’olive, pour l’huile d’olive vierge ou vierge extra, grâce à des procédés (mécaniques ou physiques) qui garantissent la préservation des qualités de l’huile déjà présente dans l’olive. Si l’huile d’olive est une matière grasse, c’est également un pur jus de fruit. La France consomme chaque année 105 000 tonnes d’huile d’olive . Avec 4 500 tonnes de production en moyenne, la production française représente 4 % de la consommation française d’huile d’olive.
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