Dans le classement 2018 des milliardaires, concocté comme chaque année par le magazine Forbes, on trouve cette année 2043 personnages. Outre qu’on note une augmentation de près de 15% du nombre de super-riches dans le monde, on notera l’hégémonie américaine qui rafle 13 des 20 premières places. Ceci la France n’est pas en reste. Si Bernard Arnault et Françoise Bettencourt-Meyers s’installent respectivement à la 4e et à la 18e place, on remarque la présence dans ce classement de deux bretons : Zoom sur François Pinault et Vincent Bolloré .
François Pinault, un homme d’affaires breton
Le patron du groupe Kering, autrefois appelé PPR Pinault Printemps Redoute, arrive ainsi en troisième position des milliardaires français, avec une fortune évaluée à 23 milliards d’euros. L’enfant des Côtes d’Armor double ainsi sur la troisième marche du podium un habitué du genre : Pierre Dassault et ses 19 milliards « seulement ».
Comment François Pinault est-il parvenu à une telle richesse ? A-t-il lu l’article sur CFD ? Peut-être bien ! Mais il doit surtout son succès aux beaux résultats du groupe Kering ces dernières années. Avec un chiffre d’affaires de 15,5 milliards en 2015, le groupe, maître du luxe Français avec LVMH et Richemont, connait une progression de 27,7%. Cette poussée s’explique aisément au regard des résultats de ses filiales comme Gucci (+ 46%) et Yves Saint Laurent (+ 25%). Ces bons résultats sont aussi la conséquence de l’envolée du cours de l’action Kering entre juin 2016 et janvier 2017, avec un gain de plus de 65% dans ce seul semestre !
Vincent Bolloré, une histoire d’industriels en Bretagne
Sa fortune nette est estimée à 6 milliards d’euros et le place à la 9e place des milliardaires français, juste derrière Xavier Niel. Une sacrée réussite pour Vincent Bolloré et pour son groupe éponyme dont le siège social se trouve toujours dans le Finistère.
Tout commença par la reprise des papeteries d’Odet en 1961 par son ancêtre Jean-René Bolloré. Aujourd’hui, si le groupe breton est toujours impliqué dans l’industrie du papier, il s’est diversifié de façon très large. Bolloré œuvre ainsi aussi bien dans le transport que dans la logistique, dans la distribution d’énergie que le la production de film plastique.
Son développement et son élargissement à d’autres marchés s’accélèrent encore depuis le début des années 2000 avec ses investissements dans le domaine de l’automobile, des médias et de la publicité. Outre ses participations dans le groupe Havas, le groupe Bolloré détient une filiale Medias qui s’impose depuis les années 2010 comme un des principaux acteurs de la presse gratuite. Il faut enfin noter les nombreux investissements du groupe en Afrique et, notamment, dans des plantations.
L’industriel breton figure ainsi de bonne date dans le cercle restreint des industriels français et européens les plus influents. En 2017, le groupe Bolloré employait près de 55 000 personnes pour un chiffre d’affaire de 18,325 milliards, en pleine progression.
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