Mobilisation générale chez les marcheurs en vue des élections européennes du 26 mai 2019. « Ce n’est pas une élection intermédiaire pour mesurer les rapports de force de chacun. Ce scrutin va placer l’Europe à un tournant de son histoire, croit savoir Florian Bachelier (LREM), député de Rennes –Saint-Jacques-de-la-Lande, et premier questeur de l’Assemblée nationale. Il s’agit de savoir si oui ou non on considère que l’Europe est la solution aux défis qui se posent. »
On va donc mettre le paquet. D’où l’annonce par Carole Gandon, référente LREM de l’Ille-et-Vilaine, de la tenue prochaine d’ateliers de restitution de la « grande marche », opération de porte-à-porte sur l’Europe, organisée par LREM au printemps prochain. « Cela fait partie de la façon dont on travaille, souligne Florian Bachelier. On avait dit qu’après les élections, on retournerait sur le terrain voir les gens. » (Ouest-France, Ille-et-Vilaine, mardi 18 septembre 2018).
Les marcheurs ont du pain sur la planche
À coup sûr, les marcheurs ont du pain sur la planche à huit mois des élections européennes car la situation ne leur apparaît pas favorable. Avec peu de cadres et de militants sur le terrain, il sera difficile d’envisager une campagne dynamique. D’autant plus que les sondages portant sur les intentions de vote ne sont guère plus encourageants : la liste LREM – MoDem devrait se contenter de 21,5% des voix, tandis que celle présentée par le Rassemblement national se placerait à 21% (Odoxa, Le Figaro, vendredi 14 septembre 2018). Ce coude-à-coude oblige évidemment Macron à ramer. Fort logiquement en direction de l’électorat de gauche qui lui avait fourni un socle solide au premier tour de l’élection présidentielle (24,01%) et grâce auquel il avait pu se qualifier pour le second. D’où le coup réalisé avec Maurice Audin. Et, « en même temps », les risettes adressées à des chasseurs, très représentatifs d’un monde rural qui vote de plus en plus pour le Rassemblement national – conséquence de la désespérance sociale.
En mai 2019, on pourra vérifier si Jean-Luc Mélenchon avait raison : « Pour nous, l’élection sera aussi un référendum anti-Macron » (La Provence, jeudi 23 août 2018). Car, aujourd’hui, seulement 31% des Français lui font « confiance pour affronter les problèmes du pays ». Un recul de 5 points par rapport à août (Elabe, Les Échos, 7-8 septembre 2018).
B.M.
Crédit photo :DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine