Comme Calais et Ouistreham plus au nord, les ports de Cherbourg, Saint-Malo et Roscoff sont régulièrement le lieu de tentatives de passage de migrants clandestins vers l’Angleterre voire l’Irlande. Mais ce 14 septembre ce n’est pas un passage, mais un retour de migrants que Roscoff a accueilli. Onze ont été recueillis par une vingtaine de gendarmes, dont cinq placés en foyer – ils étaient mineurs – et un au centre de rétention administrative (CRA) de Rennes.
Les autres ont été relâchés dans la nature avec une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qu’ils n’exécuteront probablement pas. Ils avaient réussi à passer la Manche dans un camion frigorifique qui embarquait à Cherbourg, mais avaient été découverts par les policiers irlandais à Cork. Ceux-ci ont fait leur travail en les empêchant de rentrer dans leur pays – cependant en France, lois inadaptées, jurisprudences diverses et pressions politiques concourent à empêcher les forces de l’ordre de refouler et d’expulser purement et simplement les clandestins.
Rappelons qu’à Roscoff – où une trentaine de migrants est présente en permanence aux abords du port depuis 2016, la dernière tentative de passage recensée avait eu lieu le 12 aout dernier. Quatre soudanais étaient cachés dans un camion qui devait s’embarquer sur un ferry ; l’un d’eux, qui se disait âgé de 17 ans, était resté coincé dans le châssis et il a fallu soulever le camion pour l’en extirper, blessé et sérieusement déshydraté.
A noter la désinformation de la presse subventionnée locale, qualifiant ces migrants de « réfugiés », statut qu’aucun d’entre eux, arrêtés à Roscoff, ne possède.
LM
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