Robert Ménard, maire de la ville de Béziers était l’invité de Ruth Elkrief ce mardi soir, est revenu sur la possibilité d’enseigner l’arabe à l’école évoqué par le ministre de l’Éducation nationale.
Une possibilité qui a provoqué une levée de boucliers venant notamment de la droite. Nicolas Dupont-Aignan a estimé que cet enseignement de l’arabe se ferait au détriment de la langue française. « Je trouve ça très malsain », a déclaré Nicolas Dupont-Aignan au micro de France inter. Pour lui, cet enseignement d’une langue vivante serait synonyme d’« islamisation de la France » et d’« arabisation ».
Enseignement de l’arabe: « Je ne veux pas de l’arabisation de la France » déclare Nicolas Dupont-Aignan pic.twitter.com/VaHDLKPFwD
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La polémique est née dans la foulée de la publication lundi d’un rapport de l’Institut Montaigne (voir le rapport intégral ici) proposant de « relancer l’apprentissage de la langue arabe » pour lutter contre l’islamisme (sic). Dans la foulée, le ministre Blanquer avait ensuite fait dans la démagogie, estimant sur BFM que l’arabe était une langue « très importante » a prendre en compte en France (s’empressant de lui rajouter le chinois ou le russe pour ne pas dénoter).
Jean-Michel Blanquer souhaite développer l’apprentissage de l’arabe à l’école et « lui donner du prestige » pic.twitter.com/a8EGgyvOBO
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Rétropédalage de Jean-Michel Blanquer
Dans la foulée, eu égard de la polémique grandissante, le ministre de l’Éducation s’est dit victime d’un « emballement médiatique » et a commencé à faire marche arrière : « Je n’ai jamais dit que l’arabe devait être obligatoire à l’école primaire. Mais nous avons intérêt à différencier la langue arabe d’un certain fondamentalisme religieux ».
Halte à la caricature!
Mon action est sans ambiguïté contre le fondamentalisme islamiste: énoncé de règles claires sur la laïcité, équipes de terrain pour les faire respecter, vote de la loi Gatel permettant de fermer les écoles fondamentalistes.
Je continuerai dans cette voie.— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 11 septembre 2018
Eu égard de la baisse récurrente du niveau scolaire en France, la priorité est-elle néanmoins à l’enseignement de ces langues étrangères ? On peut en douter.
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