Un agent de la TAN à Nantes : « les consignes qu’on nous donne, c’est de nous laisser frapper »

Les agressions contre le personnel de la TAN – principalement les contrôleurs – ne cessent d’augmenter sans que les agents ne se sentent soutenus, ni par la réponse judiciaire aux agressions, ni par leur direction. Nombre d’agressions ne sont plus signalées en interne, ce dont s’émeut la CGT-SEMITAN tout récemment encore.

Un conducteur de la SEMITAN se confie : « les consignes qu’on nous donne, c’est de nous laisser frapper. Quasiment de tendre la joue, de nous laisser agresser, couvrir d’insultes. On n’a pas le droit de répondre, on n’a pas le droit de se défendre, tout ce qu’on peut, c’est sourire et nous laisser détruire », assène-t-il.

Ne pas faire de vagues

Il explique : « on nous dit de ne pas faire de vagues, de ne rien faire, d’activer l’appel détresse. Le temps que l’équipe de prévention arrive, on a le temps de recevoir deux baffes… ou de les rendre ». Pour sa part, il estime que « ce n’est pas le rôle des conducteurs de se faire casser la gueule ou finir au commissariat à cause d’un con qui ne veut pas prendre de billet », donc il laisse monter ceux qui refusent de payer « et je ne suis pas le seul ».

Il confirme aussi que « le plus de problèmes, c’est à Commerce et sur la ligne 20 », qui va de Chantenay aux quartiers nord en passant par Bellevue, le Breil et les Dervallières – au point qu’il était envisagé au printemps dernier que les contrôles y soient renforcés par des CRS.

Pour sa part, il convient que « pour quelqu’un qui est né à Nantes, l’évolution de la ville, ce n’est pas très reluisant. Pour quelqu’un qui vient de l’Ile-de-France, ça reste encore tranquille : ici ce sont les mêmes trous du c** qui mettent la zone, mais ils sont moins nombreux et se sentent moins forts ».

Néanmoins, nombre d’usagers évitent de plus en plus certaines lignes – et même le tram – tard dans la soirée, comme d’ailleurs ils évitent aussi de passer aux abords de la place du Commerce, du parking de la Petite Hollande, de l’Hôtel-Dieu où vols à l’arraché et agressions sont fréquents. Grâce au laxisme de la municipalité socialiste de Johanna Rolland – et de Pascal Bolo, son premier adjoint et président de la SEMITAN –, le cœur de Nantes est-il devenu le plus « sensible » des quartiers ?

LM

Crédit photo : DR
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