Les semaines passent, et sur le réseau de la TAN l’insécurité est toujours d’actualité pour les agents… Mais Nantes Métropole et la ville de Nantes, dirigées par la socialiste Johanna Rolland, ne s’en soucient pas. Elle préfère communiquer sur les nouvelles lignes Chronobus ou les nouvelles aubettes – d’esthétique discutable, surtout devant le château des Ducs de Bretagne – sur le tronçon refait à neuf entre la rue de Strasbourg et la gare (ligne 1).
L’insécurité transparaît encore entre les lignes des questions de la réunion des délégués du personnel de la TAN – celles qui ont été posées par les élus CGT. Ainsi, l’un d’eux demande de rappeler les règles d’affectation des femmes sur les services de nuit : « les femmes ne peuvent pas être affectées sur un service de nuit sauf si elles le souhaitent ». Une conception étrange et une étrange discrimination pour les défenseurs de l’égalité Hommes – Femmes en tout domaine.
Une autre question concerne le remplacement des vitres des arrêts vandalisés, « délais très longs » pour les élus CGT : en réalité, « une semaine » pour les aubettes des tramways – mais souvent plus surtout quand les émeutes se succèdent comme au printemps dernier – et « pour les bus, cela dépend de Nantes Métropole » qui n’a toujours pas remplacé toutes les aubettes cassées lors des émeutes de juillet dernier.
Cependant un contrôleur nous donne un témoignage nettement plus pessimiste sur l’insécurité au quotidien : « tous les jours, il y a des agressions physiques, crachats, bousculades, baffes etc. Maintenant c’est devenu banal. Sur Résonance [l’intranet de la TAN] on n’en voit qu’une sur dix, quand quelqu’un a pris le temps de déclarer ». L’endroit le plus dangereux ? « Commerce, clairement, avec les dealers maghrébins qui sont prêts à tout pour ne pas payer ».
Mais il pointe aussi les quartiers dits « sensibles » et les services de nuit. « Le pire, c’est qu’ils n’ont plus peur de rien. Contrôleur, ou policier, ils n’en ont rien à faire, ils tapent ».
Louis Moulin
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