Avec un mois de janvier exceptionnellement doux et des températures élevées depuis avril, la première moitié de l’année 2018 s’est révélée être particulièrement chaude en France. Depuis plus d’une dizaine d’années les records de chaleurs sont régulièrement battus confirmant un réchauffement accéléré de l’atmosphère. 2018 figure dans le top 4 des premiers semestres concernant les températures, et des villes comme Lille, Paris ou Strasbourg n’auraient jamais enregistré autant de journées au dessus de la barre des 25 degrés.
Une nouvellement méthode de prédiction basée sur les évènements passés
Dans un communiqué publié le 14 août 2018, selon les équipes du Docteur Florian Sevellec chercheur au laboratoire d’océanographie physique et spatiale, la période s’étendant de 2018 à 2022 risquerait d’être encore plus chaude que ne laisserait présager le réchauffement climatique en cours.
En effet, un des paramètres responsable du réchauffement de l’atmosphère est la quantité de gaz à effet de serre émis.
Or celui-ci n’est pas linéaire, ainsi, même si le réchauffement a marqué une pause dans le début des années 2000, un phénomène connu sous le nom de hiatus climatique. La hausse des températures se poursuivrait à l’heure actuelle. Une nouvelle méthode de prévision développée par des chercheurs du CNRS de l’Université de Southampton consiste à rechercher des simulations du climat des deux siècles précédents analogues à l’état climatique actuel pour en déduire les prédictions futures. D’après cette nouvelle méthode les températures devraient être anormalement élevées ces quatre prochaines années. De plus il existerait une faible probabilité d’épisodes de froid intense. Cette augmentation des températures risquent d’être encore plus marquée à la surface des océans, pouvant induire une augmentation de l’activité des tempêtes tropicales.
Une hausse des températures qui semble inarrêtable
Les accords de Paris ratifiés par de nombreuses nations en 2015 prévoyaient de maintenir le réchauffement et ainsi de n’augmenter que de deux degrés les températures moyennes actuelles. Or à condition que chacun respecte ses engagements, le mercure devrait tout de même dépasser les trois degrés d’augmentation. Au rythme actuel nous pourrions constater une hausse de quatre degrés à l’horizon 2100 et jusqu’à 5 degrés en été selon Météo-France. Ce qui signifierait que nous connaitrions une vague de chaleur au moins aussi sévère qu’en 2003 près d’une année sur deux.
Maxime DUBOIS
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