Kevin Spacey, James Gunn, Harvey Weinstein et Asia Argento ont deux points communs : ils vivent de l’industrie du cinéma et viennent récemment d’être plongés dans des scandales sexuels. Pour certains, ce n’est pas la première fois…
Kevin Spacey , l’homme aux trente agressions
Le 22 août, une plainte contre l’acteur américain a été déposée sur le bureau du procureur de Los Angeles. Celle-ci concerne des faits qui seraient survenus en 2016.
Depuis octobre 2017, la vedette de « American Beauty » enfile les accusations comme des perles. Celles-ci proviennent souvent d’hommes, voire de jeunes garçons encore mineurs au moment des faits présumés.
La carrière de Kevin Spacey, brillante jusque-là, est désormais un lointain souvenir à l’image de son rôle dans la série à succès House of Cards, supprimé pour la dernière saison dont la diffusion est prévue en novembre prochain.
Weinstein dédouané…et à nouveau accusé
L’autre nom principal dans ces affaires est bien sûr celui de Harvey Weinstein, l’homme par qui tout a commencé, accusé comme Kevin Spacey dès octobre 2017. Une centaine de plaintes et d’accusations publiques plus tard, le magnat du cinéma réfute encore tout en bloc.
Harvey Weinstein
Début août, des messages échangés avec l’une de ses principales accusatrices – restée anonyme – ont révélé que la victime présumée lui aurait envoyé des déclarations d’amour, mettant ainsi à mal sa version des faits.
Si les avocats du camp Weinstein commençaient à crier victoire, c’était sans doute un peu tôt puisqu’une actrice allemande, Emma Loman, accuse à son tour le producteur. Une accusation lourde puisqu’il s’agirait d’un viol commis lors du festival de Cannes, en 2006.
Asia Argento, victime puis coupable ?
L’une des dernières révélations est plus surprenante puisque l’accusée est une femme, l’actrice Asia Argento. Auto-proclamée féministe, elle a également par le passé révélé avoir subi un viol par Harvey Weinstein.
L’italienne s’en serait pris au jeune acteur Jimmy Bennet en 2013, quand celui-ci était âgé de 17 ans, avant d’acheter son silence pour près de 400 000 dollars.
La victime explique avoir honte et peur d’être pris dans le débat public.
Des messages privés entre les deux protagonistes semblent confirmer la véracité des faits, du moins de la tenue d’une relation sexuelle.
Asia Argento n’est pas la seule femme à basculer du côté des agresseurs puisque Avital Ronell, professeur dans une université américaine et militante féministe réputée, a été reconnue coupable de harcèlement sexuel sur un ancien élève.
James Gunn rattrapé par d’anciens tweets
L’histoire est différente pour James Gunn, le réalisateur de la série de films Les Gardiens de la galaxie, propriété de Disney.
En juillet, des messages postés sur Twitter il y a plusieurs années par le cinéaste ont été ressortis. Dans ceux-ci, il tenait des propos ambigus sur le viol et la pédophilie. Si ses défenseurs, nombreux, interprétaient cela comme une dénonciation de ces actes par l’absurde et avec « humour noir », Disney ne l’a pas entendu de cette oreille et a décidé de le licencier.
James Gunn est, comme beaucoup à Hollywood, un opposant à Donald Trump. Les affinités politiques sembleraient parfois entraver la défense et la recherche de la vérité.
Les studios sont en tous cas sur le qui-vive. En effet, les problèmes d’agression sexuelle et, parfois, de pédophilie pourraient bien concerner davantage le monde du cinéma que le commun des mortels.
On se souvient des pénibles révélations à ce sujet de l’actrice Kirsten Dunst. Elle expliquait avoir été durablement choquée par le tournage d’une scène d’amour lors de la réalisation du film Entretien avec un vampire en 1994. Agée de seulement 12 ans à l’époque, elle faisait face à Brad Pitt, 40 ans, qui devait embrasser la jeune fille.
De nombreuses rumeurs circulent par ailleurs sur les mœurs des pontes d’Hollywood, dont le film Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick, sorti en 1999, serait une dénonciation implicite.
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