Décidément, la gauche locale pro-immigrationniste a beaucoup de mal à mobiliser autour des migrants installés en un camp des Saints depuis début juillet square Daviais, au cœur de Nantes. Tandis que la situation sanitaire, sécuritaire et sociale agace un nombre croissant de Nantais, que l’État regarde ailleurs avec insistance, la « solidarité » tant réclamée se fait attendre. Une nouvelle manifestation le 25 août a fait un bide, avec moins de 200 personnes présentes.
Ils sont maintenant plus de 500 migrants – principalement de jeunes hommes de 20 à 30 ans originaires d’Afrique de l’Ouest, du Soudan, de la Corne d’Afrique et un peu de la bande sahélienne. Près de 150 sont expulsables d’office au titre de la procédure de Dublin. Les premiers à bouder les manifestations de solidarité sont, curieusement… les migrants eux-mêmes, qui n’étaient pas plus de quarante ce 25 août dans la manifestation.
Un tract a été distribué par les manifestants pour réclamer « des papiers et des logements décents pour toutes et tous », « la fin des accords de Dublin », « la liberté de circulation et d’installation », « l’obligation d’accueillir des bateaux de sauvetage en Méditerranée » et « l’abrogation de la loi Asile Immigration ». Une nouvelle marche a été annoncée pour le 22 septembre.
Bref, des revendications classiques de la gauche pro-migrants qui se résument à l’abandon des frontières, de la souveraineté et l’acceptation de l’invasion. « Reste à savoir si les conseilleurs veulent être les payeurs », relève un travailleur social nantais : « ces demandes ont un coût social et financier énorme, et quand on voit que ceux d’entre eux – et ils sont nombreux – qui ont assez de place pour loger eux-mêmes les migrants chez eux refusent de le faire et préfèrent qu’ils s’entassent dans un square dans des conditions déplorables, il est fort à parier que là encore, ils vont proposer au contribuable de payer pour leurs idées ».
Même si des douches ont été installées en trois jours par le collectif d’extrême gauche qui s’occupe du camp de migrants, la situation sanitaire, sécuritaire et sociale reste déplorable, avec des tensions récurrentes. Le camp est aussi source d’inquiétudes pour les riverains – « déjà qu’il y avait les dealers et les voleurs de Commerce, maintenant c’est tout le centre qui est plombé. Le soir, je fais un grand grand tour pour éviter de passer par là à la nuit tombée, ça n’inspire vraiment pas confiance », relève une habitante.
Pendant ce temps la mairie de Nantes continue la fuite en avant en ouvrant un gymnase de 90 places sur l’île de Nantes pour les migrants les plus fragiles. « C’est encore une décision qui démontre l’incompétence de la mairie, qui se tient à une politique au milieu du gué », tempête un travailleur social. « 90 places, c’est insuffisant pour les loger tous, mais assez pour encourager d’autres à venir sur Nantes et aggraver la situation ».
LM
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