Les côtes de l’Hexagone manquent de maîtres-nageurs sauveteurs. Selon les chiffres de cet été 2018, ce sont 5 000 postes qui seraient à pourvoir. Avis aux amateurs de plages, mais pas que !
Maîtres-nageurs : gardiens de l’été
Ils sont indissociables des vacances estivales et de vos plongeons sur la côte. Les maîtres-nageurs sauveteurs assurent la sécurité des lieux de baignade et dispensent aussi des cours de natation à toutes sortes de publics.
Si les plages sont évidemment un endroit incontournable (et agréable) pour exercer la profession en été, le reste de l’année se passe principalement autour des piscines municipales. Une situation où le maître-nageur sauveteur sera employé par la mairie en tant que fonctionnaire territorial, vacataire ou contractuel. Mais les embauches ne manquent pas non plus dans le privé, dans divers lieux tels des centres de remise en forme, des plans d’eau, des villages vacances ou encore des piscines d’hôtels.
Pénurie de Maîtres-nageurs
Toutefois, l’image d’Épinal du métier de maître-nageur sauveteur semble désormais connaître quelques difficultés pour attirer du monde vers la profession. À tel point que les communes du littoral évoquent des difficultés croissantes pour recruter ces surveillants de baignades durant la belle saison. L’été 2018 a d’ailleurs connu une situation en flux très tendu puisque les postes de maîtres-nageurs sauveteurs ont été à peine pourvus cette année selon la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer).
Cette dernière justifie notamment ce recrutement compliqué par un métier qui devient « de plus en plus exigeant et les sélections de plus en plus rigoureuses ». Dans le même temps, la côte a de plus en plus besoin des services des maîtres-nageurs sauveteurs en été tandis que la demande est également en hausse le reste de l’année. Et pour cause : en dix ans, le nombre de piscines a été multiplié par trois dans les campings.
Au total, 5 000 postes de maîtres-nageurs sauveteurs seraient à pourvoir si l’on se fie aux enseignements de cet été 2018.
Disparition des CRS maîtres-nageurs ?
Dans le même temps, une autre information agite les plages de l’Hexagone. Il s’agit de la suppression possible des postes de CRS sauveteurs. Un effectif de 300 policiers dont l’avenir est désormais incertain en raison de son coût financier selon le ministère de l’Intérieur. Celui-ci estime que la mission de surveillance de la baignade de ces CRS ne correspond pas directement à des fonctions régaliennes.
Des CRS sauveteurs que les municipalités du littoral vont donc probablement devoir remplacer l’été prochain, ce qui vient accroître encore un peu plus la demande en maîtres-nageurs sauveteurs privés. Une demande justifiée par ailleurs car, selon le syndicat national des maîtres-nageurs sauveteurs professionnels, « cette année en France, le nombre de noyades a doublé par rapport à 2015, selon une enquête de santé publique. Dans le même temps, on a constaté une baisse de 40% du nombre d’inscrits aux examens pour le diplôme. C’est un métier en tension, nous lançons un appel pour remobiliser les volontaires ».
Les personnes intéressées par la profession doivent avant tout être en excellente forme physique et, bien entendu, être de bons nageurs. Une aptitude à la natation, un sens poussé du relationnel, un goût pour la pédagogie mais aussi pour les responsabilités sont aussi nécessaires. Quant aux salaires, la tension actuelle sur le secteur a contribué les employeurs à les revoir à la hausse, sans qu’il ne s’agisse toutefois d’une activité très rémunératrice : à partir de 2 000 euros brut mensuels. Et c’est peut être là le seul bémol du métier.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/NdFrayssinet)
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