La situation devient de plus en plus intenable au centre pour migrants de Haren, en Belgique. Le personnel évoque des agressions à répétition.
600 000 euros pour les migrants
La confrontation avec le réel est parfois difficile, surtout lorsqu’elle remet en cause un angélisme béat concernant la question des migrants extra-européens. Et ce qui se passe ces derniers temps au centre pour migrants de Haren, dans la région de Bruxelles-Capitale en est la parfaite illustration.
La Porte d’Ulysse accueille ainsi 300 migrants dans ses murs tandis que la gestion quotidienne des lieux est assurée par des membres de la « Plateforme citoyenne de Soutien aux Réfugiés », un collectif d’aide aux demandeurs d’asile. Par ailleurs, une aide financière publique a également été octroyée par la Région au mois de juin dernier, à hauteur de 600 000 euros. Le repas et l’hébergement de ces migrants est donc assuré chaque soir à Haren. Mais la situation s’est fortement dégradée et le personnel employé par la « Plateforme citoyenne » pour assurer le fonctionnement du site s’est plaint d’incidents à répétition.
Migrants violents
Parmi ces incidents, deux plus graves sont survenus la semaine dernière. Au point que les travailleurs de La Porte d’Ulysse n’ont pas voulu garder le silence plus longtemps et ont choisi d’alerter la police. Une médiatisation qui n’est pas pour plaire aux militants politiques ayant oeuvré pour l’ouverture de ce centre pour migrants car cela vient ternir l’image victimaire du « réfugié fuyant la guerre et la barbarie ».
Et pour cause ! À l’heure actuelle, ce sont bien les employés du centre qui sont victimes des agissements des migrants. Au cours de la semaine dernière, la police est intervenue trois fois sur place suite à des appels d’agents de sécurité du site. Des interventions conduisant à l’arrestation de trois migrants. Un agent de sécurité a notamment été très violemment frappé à coups de bâtons et de chaises par un groupe de migrants jeudi 16 août.
Le lendemain, un migrant a tenté de poignarder un agent de sécurité dans les cuisines du centre de Haren. Échappant de justesse au pire, l’homme s’en sort malgré tout avec huit jours d’incapacité de travail. Par ailleurs, des femmes, travaillant en tant que bénévoles sur place, ont aussi reçu des menaces de la part de certains migrants, dont une partie consomme de la drogue très régulièrement. De plus, les travailleurs du centre n’hésitent pas à parler d’une « surprotection » de ces migrants de la part des militants de la « Plateforme citoyenne ».
Migrants stigmatisés ?
Pour Mehdi Kassou, porte-parole de la « Plateforme citoyenne de Soutien aux Réfugiés », les migrants se comportant mal seraient sanctionnés par des bannissements temporaires puis définitifs. Le même Mehdi Kassou considère que ces déclarations du personnel du centre ont ouvert la voie à une « stigmatisation » des migrants dans la presse belge. Selon lui, 90 % des incidents constatés dans le centre seraient le fait de « sans-abri chroniques » hébergés sur place.
Des « sans-abri chroniques » sur lesquels l’homme ne nous dit que bien peu de choses et qui n’ont pas été évoqués dans les plaintes des travailleurs du centre, ces derniers dénonçant clairement les agissements des « migrants » et leur « surprotection ». Rien ne dit non plus si ces SDF chroniques dont il est question ne sont pas des demandeurs d’asile extra-européens fraîchement naturalisés… Toujours est-il que cet épisode de Haren ne va pas venir contrecarrer la récente étude soulignant l’impact négatif des immigrés extra-européens sur l’économie du Vieux Continent.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine