Si la montagne a le canyoning, la côte n’est désormais plus en reste : le coasteering est de plus en plus populaire. Et la Bretagne est même une terre propice pour la discipline.
Coasteering, le grand plongeon
C’est une activité sportive encore méconnue. Du moins dans sa forme structurée. Car si partir à l’aventure avec quelques amis le long de la côte bretonne en recherchant un bon « spot » pour faire quelques plongeons est une pratique vieille comme le monde, ce « canyoning version littoral » est devenu une pratique désormais beaucoup plus organisée.
Quant au principe, il s’agit tout simplement de longer falaises et rochers, tantôt par la terre, tantôt à la nage. Avec quelques jolis sauts et une bonne dose d’adrénaline sur le parcours. Une discipline que l’on retrouve sous une forme assez similaire en montagne. Le coasteering a été pratiqué en premier lieu au Pays de Galles dans le courant des années 1990. Puis s’est propagé sur le littoral de toute la Grande-Bretagne et de l’Irlande. Du moins, dans les zones dont la géographie était propice à l’activité.
La Bretagne du coasteering
Dans ces conditions, personne ne sera surpris de voir le coasteering traverser la Manche pour venir se développer en Bretagne désormais. Il est vrai que la morphologie de notre littoral n’a rien à envier à celle de nos cousins celtes des îles Britanniques. Les falaises et les zones naturelles rocheuses accidentées ne manquent pas ! Par ailleurs, la Côte d’Azur et la Normandie ont aussi leurs adeptes.
Toutefois, si le coasteering est autorisé sur le littoral de l’Hexagone, aucune couverture juridique ne vient reconnaître cette discipline. Les premiers accompagnateurs de l’activité en Bretagne jonglent donc officiellement entre l’alpinisme et le « canyoning de bord de mer ». Une relative confusion qui n’a, pour l’heure, pas eu de réelles conséquences sur le terrain. D’autant plus que les pratiquants du coasteering sont fortement incités à faire preuve de la plus grande prudence en matière de sécurité. Ainsi, l’utilisation de bonnes chaussures, d’une combinaison en néoprène contre le froid et les blessures et d’un casque sont un prérequis obligatoire pour éviter les mauvaises aventures.
De Plouha à Crozon, coasteering estival
En Bretagne, si les locaux connaissent la côte, ses charmes et ses dangers, les autres seront bien avisés de ne pratiquer le coasteering que dans un cadre sécurisé, c’est-à-dire avec des accompagnateurs professionnels. Des sorties sont ainsi proposées à Plouha ou encore sur la presqu’île de Crozon. Une expérience où les participants ne sont guère plus de 12 par sortie pour garantir un maximum de sécurité et où ce crapahutage maritime se fait sous l’oeil de spécialistes de l’escalade mais aussi des sports aquatiques.
L’été n’ayant pas encore dit son dernier mot, n’hésitez pas à délaisser la quiétude de la plage et du farniente sur la serviette de bain pour une virée rafraîchissante le long des falaises bretonnes. Mais toujours dans le respect de l’environnement et des principes essentiels de prudence bien entendu ! Car, si elle sait se montrer clémente, la côte ne pardonne pas forcément les excès de confiance !
Crédit photos : Flickr (CC BY 2.0/Andrew)
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