Nantes : cinq surveillants agressés dans les prisons en une semaine

Depuis près d’un an et une émeute évitée de justesse, l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault était plutôt calme, malgré quelques soubresauts, cependant la chaleur et certainement des arrivées récentes ont dégradé l’atmosphère de l’établissement situé à Orvault, à l’entrée nord de Nantes. Ce vendredi 17, pas moins de trois surveillants ont été agressés et quatre détenus ont refusé de réintégrer leur cellule.

A dix heures un mineur délinquant a proféré des insultes depuis sa fenêtre ; alors qu’il se rendait au sport, un surveillant l’a réprimandé. Le détenu ne s’est pas calmé pour autant : « le détenu s’est rué sur notre collègue, l’a plaqué au sol et s’est littéralement déchaîné », relate FO-Pénitentiaire dans un communiqué. Maîtrisé, il a été transféré dans un autre établissement à la demande immédiate de la direction de l’EPM ; le surveillant s’en tire avec des douleurs aux cervicales et des bleus.

Cependant peu après, un autre détenu a donné un coup de pied à un surveillant, après s’être mis en colère du fait du retard pris par les sorties – directement lié à l’agression précédente. Le détenu est placé en cellule disciplinaire. Vers 15h15 enfin un autre détenu qui faisait du tapage a bousculé une surveillante en quittant sa cellule.

Entre temps vers 15 heures, quatre mineurs ont refusé de réintégrer leur cellule après avoir fait du sport – ce qui s’appelle un « mouvement collectif » dans le jargon. Généralement, ce genre d’incident est traité très au sérieux car il peut s’agir d’un préalable à une émeute ou des dégradations. « L’intervention de l’ensemble des personnels présents dans les murs est nécessaire et le professionnalisme et le sang-froid des agents permettent une réintégration sereine », relève cependant FO-Pénitentiaire.

Deux autres agressions physiques ont eu lieu cette semaine à la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou : le 14 un détenu a donné une baffe à un surveillant, le 17 un officier a été insulté et s’est fait cracher par une détenue. La précédente agression grave avait eu lieu le 8 août au centre de détention de Nantes-nord : un détenu malien avait tabassé et mordu deux surveillants pour un différend lié à sa commande de tabac ; il a pris huit mois fermes qui s’ajoutent à sa peine actuelle.

LM

Crédit photo : DR
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