Le collectif d’extrême gauche Dispac’h n’en finit pas de mener des actions cet été en Bretagne. Dernière en date à Saint-Malo, afin de dénoncer le bétonnage de la côte. Une action, comme toutes celles menées par le collectif, très médiatisée (fait rare lorsqu’il s’agit d’action locale) y compris dans la presse nationale.
Une quinzaine de militants ont ainsi posé une barricade symbolique à l’entrée de l’ancien camping municipal destiné à recevoir un complexe touristique hôtelier et thalassothérapie du groupe malouin Raulic. Cela afin de dénoncer les « milliers de tonnes de béton » qui vont être déversées en bord de mer lors de la construction de ce projet pharaonique.
Parallèlement à cette action, l’Association Pays d’Émeraude Mer Environnement (APEM), opposée également à ce projet, a engagé un recours contre le Schéma de cohérence territorial (Scot) du pays de Saint-Malo.
De son côté, pour défendre le projet des Nielles, la Ville et le groupe Raulic arguent uniquement de la création d’emplois (comme à Carhaix, les élus avaient défendu le projet chinois d’usine géante de lait en expliquant que l’intérêt était l’emploi local, qui apparait à chaque fois comme l’emportant sur toute autre considération).
Récemment, c’est à Carnac que le groupe Dispac’h avait effectué une action pour dénoncer la multiplication des maisons secondaires dans la cité balnéaire.
Toutefois, interrogé lors d’un débat sur RMC au sujet des résidences secondaires, le responsable du collectif qui réclame la création d’un statut de résident en Bretagne, n’a pas été capable de définir qui était Breton et qui ne l’était pas. « Un Breton ou une Bretonne sont pour moi ceux qui vivent et qui travaillent en Bretagne. Un Parisien qui habite ici toute l’année est Breton. Une personne qui se considère bretonne est bretonne ».
Difficile dès lors de savoir sur quel critère serait établi un statut de « résident breton » permettant d’accéder, ou pas, à la propriété, puisque selon le porte-parole de ce collectif, chaque personne « se définissant » comme Breton le devient.
Pour protéger son patrimoine et ses terres, la Nouvelle-Zélande vient de décider que les étrangers non-résidents ne pourraient plus acheter de logements anciens dans un marché où les prix sont devenus inaccessibles à la majorité des ménages.
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