Pour son treizième album studio, Joe Bonamassa continue de redéfinir les limites du blues rock moderne. A travers 12 compositions de son cru le guitariste américain présente un disque aussi ambitieux que diversifié. Il esquisse même une sorte de renaissance qui fait suite à diverses choses qui viennent de marquer sa vie personnelle : « Je passe à travers des moments que je ne m’attendais pas vivre… Je dois les accepter et y faire face avec contrition… C’est douloureux, tout en sachant qu’une résurrection est toujours possible », explique-t-il.
Une fois de plus de remarquables musiciens accompagnent Joe Bonamassa : le batteur Anton Fig, le bassiste Michael Rhodes, le clavier Reese Wynans, les trompettistes Lee Thornburg et Paulie Cerra, les choristes Gary Pinto, Mahalia Barnes, Jade McRae, Juanita Tippins et même deux autres guitaristes Kenny Greenberg et Doug Lancio.
Si l’album commence par un coup de chapeau à Led Zeppelin avec ‘Evil Mama’, il se poursuit ensuite sur les rythmes boogie/rockabilly de ‘King Bee Shakedown’ auxquels il est impossible de résister. Après les riffs hard rock de ‘Molly-O’ Joe s’inspire clairement de Tom Waits sur ‘Pick Up The Pieces’. Du point de vue du guitariste ‘Self-Inflicted Wounds’ est sans doute l’une des meilleures chansons qu’il ait jamais écrites et ‘Deep In The Blues Again’ possède un rythme qui pousse à la réécouter à l’infini.
Sur ‘The Ghost of Macon Jones’ Joe partage le chant avec le chanteur country Jamey Johnson. Ensemble ils nous content l’histoire d’un paysan renégat. Vient alors ‘Just Cos You Can Don’t Mean You Should’ directement inspiré du blues rock d’Albert King, puis l’on retient son souffle sur ‘Stronger Now In Broken Places’ interprété avec rien de plus qu’une guitare acoustique posée sur des sons créés par Jim Moginie de Midnight Oil et le handpan de Kate Ston. Après ce merveilleux voyage musical Joe renoue alors avec le blues rock plus traditionnel sur ‘Love is A Gamble.’
Un excellent album en perspective.
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