Le ministre de la Famille, Lorenzo Fontana, n’est pas de ceux qui y vont à la légère, et ainsi, après les polémiques relatives à son opinion “les familles gay n’existent pas”, voici qu’il se fend d’une nouvelle tirade choc : “Abrogeons la loi Mancino qui en ces années étranges s’est transformée en une norme utilisée par les mondialistes pour habiller d’antifascisme leur racisme anti-italien !” La loi Mancino (1993) condamne l’apologie du fascisme et sanctionne aussi toute forme de discrimination raciale, ethnique, religieuse…
Cette déclaration semble très forte mais parfaitement compréhensible si on repense à tout ce qui se passe en ce moment, où une fake news sur une prétendue agression raciste a permis au PD (Partito Democratico – NDT) et aux principaux journalistes italiens de sonner le tocsin contre un racisme inexistant.
“Ce qui est grave, c’est qu’il ne s’agit pas d’un coup de soleil d’un ministre un peu farfelu”
Les mots de Fontana, parallèlement à ce qui advient désormais pour chaque déclaration de Salvini, se sont attirés une réponse systématique de la gauche toujours prête à crier à la dérive néofasciste. “C’est un gouvernement de plus en plus noir. Le ministre de la Famille Fontana propose maintenant d’abolir la loi Mancino qui interdit l’apologie du fascisme. Ce qui est grave, c’est qu’il ne s’agit pas d’un coup de soleil d’un ministre un peu farfelu”, twitte le chef du PD au Sénateur Andrea Marcucci.
Toutefois, si le passage sur la loi Mancino est plutôt destiné à faire réfléchir, le raisonnement de Fontana est plus profond et affronte la question du racisme des mondialistes envers les autres italiens. “S’il y a un racisme, aujourd’hui, c’est d’abord celui utilisé par le circuit mainstream contre les Italiens. La raison ? Un peuple qui ne pense pas comme eux à ce sujet, conscient de son identité propre et de son histoire, ce qui fait peur aux mondialistes car il est impossible à instrumentaliser. Abrogeons la loi Mancino qui en ces années étranges s’est transformée en une norme utilisée par les mondialistes pour habiller d’antifascisme leur racisme anti-italien ! Les marionnettistes de la rhétorique de la pensée unique s’en font une raison : leur grande déception a été dévoilée”, conclut-il.
“L’abrogation de la loi Mancino n’est pas prévue dans le contrat de gouvernement”
Cependant, la gauche n’a pas été la seule à réagir et à mettre son veto à la proposition du ministre de la Famille. Le premier ministre, Guiseppe Conte, s’est par exemple dépêché de prendre ses distances avec Fontana, a réagi sur Facebook : “l’abrogation de la loi Mancino n’est pas prévue dans le contrat de gouvernement, et n’a jamais été l’objet d’une quelconque discussion ou confrontation entre les membres du gouvernement […] les instruments législatifs qui s’opposent à la propagande et l’incitation à la violence et toute forme de discrimination raciale, ethnique et religieuse, sont sacro-saints”.
Le vice-premier ministre, Matteo Salvini se place plutôt aux côtés du ministre de la Famille : “Je suis avec Fontana. Aux idées, même les plus étranges – a déclaré le leader de la Ligue du Nord à AdnKronos (agence de presse italienne – NDT) – on répond avec d’autres idées et non avec les menottes”, mais il précise cependant que les priorités de la Ligue du Nord et du gouvernement, “sont le travail, les taxes, la justice et la sécurité. Éviter de poursuivre certaines idées au nom de la liberté d’expression est un combat juste, mais certainement pas une priorité”.
Traduction : Hélène Lechat pour Breizh-info
Photo : tombe de Mussolini à Predappio (DR)
Source : Il Primato Nazionale et https://www.ilprimatonazionale.it/primo-piano/il-ministro-fontana-abroghiamo-la-legge-mancino-la-sinistra-insorge-90732/ (3 août)