Le prix du gaz n’en finit pas d’augmenter. Après la hausse de ce mois de juillet, une nouvelle inflation est prévue à partir du 1er août. Explications.
Deux hausses en deux mois
Le gaz se fait cher. Au mois de juillet, les tarifs réglementés avaient déjà grimpé de 7,45 % en moyenne. La faute à une hausse du cours sur le marché. Mais les consommateurs vont devoir anticiper une nouvelle progression des tarifs de vente du gaz. Ces derniers vont encore augmenter de 0,2 % en moyenne selon l’annonce faite par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) le 25 juillet dernier.
Plus précisément, la CRE avance : « Cette augmentation est de 0,1% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 0,1% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude et de 0,2% pour les foyers qui se chauffent au gaz ».
Toujours est-il que, malgré une baisse moyenne de 4,4 % des prix du gaz depuis début 2015, cette double hausse estivale est la plus importante depuis 2012. Depuis le début de l’année 2018, les tarifs réglementés de vente ont connu une augmentation de 7 % en moyenne. En l’espace de huit mois, seuls deux mois de baisse ont été enregistrés (avril et mai).
Tout le monde touché
Dans l’Hexagone, c’est donc Engie qui met en œuvre ces tarifs réglementés. Des tarifs qui concernent un peu plus de quatre millions de clients. Dans le même temps, ce sont six millions de foyers qui ont opté pour des solutions moins coûteuses que les tarifs réglementés de vente (TRV). Mais ils sont aussi concernés malgré tout par cette augmentation du prix du gaz. Et pour cause : les offres proposées s’alignent très majoritairement sur ces tarifs réglementés de vente.
Quant aux explications concernant ces tarifs de plus en plus onéreux, elles sont multiples. Le point essentiel étant que les marchés de gros internationaux ont relevé leurs prix sur le gaz. En cause, les coûts de transport mais aussi la hausse du prix du pétrole, sur lequel le gaz est indexé. Chez les fournisseurs comme Engie ou ses concurrents, ces facteurs ont donc des conséquences sur les tarifs pratiqués.
Disparition des tarifs réglementés
Toutefois, la réglementation des tarifs de vente de gaz naturel en France devrait prendre fin d’ici 2023. Selon le Conseil d’État, ces prix réglementés contreviennent au droit de libre concurrence mise en place dans les pays de l’Union Européenne.
Rappelons que les professionnels ne sont plus soumis à ces tarifs depuis la fin de l’année 2015 et bénéficient ainsi du jeu de la concurrence pure entre les fournisseurs d’énergie. Que les particuliers ne se réjouissent tout de même pas trop vite : cette absence de réglementation n’empêchera en rien les hausses de prix !
Crédit photo : Pixabay (CC/Efraimstochter)
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