En ce début d’été, dans un silence assourdissant, les lieux de culte catholiques ont fait l’objet de nombreuses menaces et d’attaques.
Mercredi 25 juillet, à Orléans, la salle paroissiale située à côté de l’église Saint-Pierre du Martroi a été saccagée. Les pompiers, appelés pour un début d’incendie, y ont également retrouvé des tags provocateurs avec des insultes graveleuses et l’inscription « Allah ou Akbar »
Si l’affaire a fait du bruit en étant – maladroitement – relayée dans les médias mainstream, il s’agit de la énième attaque d’un lieu de culte catholique en France depuis le début du mois.
Des attaques christianophobes dans toute la France
L’église Saint Jean-Baptiste de Bourgoin-Jallieu (3 juillet), la collégiale de Romans-sur-Isère (5 juillet), l’église de Saint-Alban-d’Ay (5 juillet), l’église Saint-Georges de Bouloire, près du Mans (15 juillet), un crucifix du refuge à Wihr-au-Val en Alsace (19 juillet)…Tous ont en commun d’avoir été profanés ces dernières semaines.
La Bretagne n’échappe pas à la règle puisque la statue de la Vierge à l’Enfant de Sulniac, dans le Morbihan, a connu le même sort le 20 juillet, tandis qu’un peu plus tôt, dans la nuit du 11 au 12 juillet, le lieu de dévotion situé dans la commune de Rannée, en Ille et Vilaine, a été ravagé par les flammes. Si l’origine criminelle de l’incendie n’a pas encore été démontrée, les suspicions sont fortes.
Quelle que soit la cause de ce dernier événement, les faits sont là, et ils sont graves. En France en 2018, les bâtiments ou monuments catholiques sont attaqués régulièrement dans la plus grande impunité.
Comme le révèle le site christianophobie.fr, aussi complet et intéressant qu’inquiétant, 34 attaques ont eu lieu dans 20 départements français différents pour le seul mois de juin. Sur les six premiers mois de l’année, l’on pouvait même en compter au moins 162 dans 61 départements.
La nature des dégradations, notamment les tags et graffitis, permet de comprendre que les coupables sont souvent des individus issus de milieux d’extrême gauche ou « satanistes », anticléricaux, pro-lgbt…
Les provocations et menaces islamistes
Deux ans après l’assassinat du père Jacques Hamel par des islamistes, les catholiques savent qu’ils sont également des cibles pour les musulmans extrémistes.
Le 21 juillet, suite au spectacle son et lumière projeté sur la façade de la grandiose et symbolique cathédrale de Reims, un homme identifié comme un musulman de 19 ans récemment converti a menacé de faire exploser l’édifice, criant également « Allahou Akbar ! Vive Daech ! Je vais vous égorger ! » aux spectateurs.
Une semaine plus tôt, jour de fête nationale française et veille de finale de coupe du monde, période de fête pour les médias, un homme armé d’un couteau est entré dans un métro parisien en hurlant « Je suis musulman et je bute tous les cathos ». Le journal Le Parisien indique que l’homme, un égyptien de 23 ans, n’est pas passé à l’acte et a été maîtrisé par des usagers.
Si le peu de médiatisation évite certainement l’accroissement de la paranoïa chez les catholiques français, on peut douter des raisons de ce silence quand les provocations – plus rares – à l’égard d’autres religions font automatiquement la Une de l’actualité. Le danger est réel.
Crédit photo : Flickr / christianophobie.fr
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