Chaque été, c’est le même refrain : des dizaines / centaines / milliers de chiens sont abandonnés par des Français partant en vacances. Les spots publicitaires et messages d’alertes ne changent rien, les coupables s’en lavent les mains.
Actu.fr (Normandie), 19 juillet : « Chiens abandonnés : le refuge d’Aunay-sur-Odon lance un appel au préfet du Calvados »
L’Est Républicain, 25 juillet : « Le Refuge du Mordant, situé entre Toul et Villey-Saint-Etienne, affiche complet. Rien que depuis début mai, 118 animaux ont été abandonnés ».
France 3, 26 juillet : « deux chiens et leurs neuf chiots abandonnés dans une camionnette à Nantes ».
Trois histoires du même acabit dans trois régions en seulement une semaine. Hélas, les nombreux messages publicitaires diffusés au début de l’été par 30 millions d’amis ou la SPA n’ont pas eu d’impact sur le nombre de chiens abandonnés.
L’émotion ne donne pas de résultat, alors, peut-être qu’une méthode avec un peu plus de « mordant » sera un peu plus efficace. Présentation des coupables.
Le salaud :
Il aime son chien, ou, en tous cas, aime le rôle qu’il prend à la maison. Il occupe les petits et lui permet d’aller fumer sa clope chaque soir, pendant la balade dans le quartier.
En plus, c’est à peu près le seul être sur qui il a encore un peu d’autorité, alors, pour supporter les leçons du patron, que le salaud vient encore de recevoir en pleine gueule la semaine dernière, il ne peut plus s’en passer.
Mais, sans ami à qui le confier pendant ses vacances sur la Côte d’Azur (le sympathique épicier arabe du coin de la rue ne compte pas), et lâche depuis ses 15 ans, le salaud ne voit pas deux solutions.
Discrètement, un soir, il va l’attacher dans une forêt, à cinq ou dix kilomètres de chez lui. Le salaud, qui prétendra toute sa vie ne pas en être un, n’a pas non plus de couilles.
Si son chien crève, il n’y sera pour rien, et puis, après tout, les gauchos des assoces sont là pour ça !
Le cas social :
Il adopte un chien comme il fait un gosse, sans vraiment savoir pourquoi. Le meilleur ami de l’homme n’est pour lui qu’une contrainte un peu plus mignonne que les autres, et, qui, pendant quelque temps, va pouvoir amuser la galerie.
Quand ça le lasse, il s’en débarrasse. Il abandonne un chien comme il avorte un enfant. Sans penser à ce que cela représente ni aux conséquences. Le geste est banal, quoi que moins bien vu par la société, mais la société, « ce sont des enfoirés de bourgeois », alors…
Et l’exemple ? Gros et con, cela fait déjà longtemps que le cas social ne cherche plus à le montrer à ses enfants, dix ou douze ans seulement, mais déjà bêtes et méchants.
L’an prochain, peut-être, il récupérera un chat, ça fera plaisir à maman, et puis, le truc est plus indépendant, donc moins contraignant. Ouf.
Après cette tribune libre, j’entendrai peut-être dire que « l’intérêt des chiens, c’est bien, mais, oh, les clodos ? ».
Ce serait un bel argument de salaud.
Alexandre
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