En Autriche, les 17 identitaires présentés devant la justice pour différentes actions militantes ont été disculpés des accusations d’incitation à la haine et d’association de malfaiteurs. Retour sur les faits.
« Stop immigration »
Sur Breizh-info.com, nous n’avions pas manqué d’évoquer cette affaire dont le dernier épisode remontait au milieu du mois de mai dernier. Le parquet de Graz avait alors porté plainte contre dix membres dirigeants du mouvement identitaire autrichien (IBÖ) et sept sympathisants. Qu’était-il reproché à ces jeunes militants politiques ?
Ces derniers ont plusieurs actions de terrain à leur actif. En mars 2017, des membres et sympathisants du mouvement IBÖ s’étaient rendu sur le toit de l’ambassade de Turquie pour y déployer la banderole suivante : « Erdogan, ramène tes Turcs à la maison ! ». Auparavant, en 2016, ces jeunes défenseurs de l’identité européenne avaient également sorti un autre message, cette fois depuis le toit du QG des Verts autrichiens à Graz : « L’islamisation tue ! ».
Toujours en 2016, des militants d’IBÖ s’étaient invités sur la scène lors d’une conférence sur l’accueil des réfugiés à l’Université de Klagenfurt et avaient, là encore, déployé des banderoles sur lesquelles les messages « Stop immigration » et « L’intégration est un mensonge » étaient apposés.
Pas d’incitation à la haine
Tandis que l’audience avait eu lieu il y a un mois, le tribunal autrichien a donc rendu sa décision jeudi 26 juillet. Et la décision en question est plutôt clémente pour le mouvement IBÖ puisque les 17 membres présentés devant la justice ont été reconnus non coupables d’association de malfaiteurs et d’incitation à la haine. Sur ces 17 personnes, dix étaient des membres éminents du groupe et sept autres considérés comme des « sympathisants actifs ».
After a long month of court dates, the verdict for the Austrian Generation Identity trial is finally in:
NOT guilty of hate speech.
NOT guilty of being a criminal organization.
The boys are FREE!#ÖsterreichIstFrei #Vindicated pic.twitter.com/19lgpG1ft3— Brittany Pettibone (@BrittPettibone) 26 juillet 2018
Par ailleurs, si ce chef d’accusation d’association de malfaiteurs avait été retenu par les juges, la poursuite des activités de l’IBÖ à l’avenir aurait été fortement compromise.
Notons que l’un des accusés a malgré tout été reconnu coupable de lésions corporelles à la suite d’un incident survenu lors de l’action décrite précédemment en juin 2016 à l’Université de Klagenfurt. L’un de ses camarades a, lui, été reconnu coupable de dommage matériels commis lors d’une autre action de l’IBÖ. Les deux ont été condamnés à une amende.
Crédit photo : Twitter (©Mouvement IBÖ)
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