C’était censé être l’étape reine de ce Tour de France, une 17ème étape de folie, d’un peu plus de 60 km, dans les Pyrénées. Au final, cette 17ème étape du Tour de France n’a pas accouché de grand chose, si ce n’est d’une bataille dans le dernier col (du Portet) et par une victoire de Nairo Quintana (Movistar) le colombien, qui enfin, des années après, s’est décidé à attaquer.
On notera l’idée du départ « en ligne » façon Formule 1 totalement raté concernant le cyclisme. Cela n’a servi à rien du tout, mieux vaudrait songer à cette idée que nous relations hier de départ différé et de poursuite en fonction du temps de chacun au classement général.
A nouveau, les animateurs et vrais héros du jour se sont nommés Majka, Alaphilippe – qui a engrangé à nouveau des points sur son maillot à pois désormais quasi intouchable – ou encore Kangert, qui a tenu en échappé jusqu’à quelques kilomètres du dernier sommet (6 km).
Dans le peloton, ce fût comme d’habitude une stratégie d’observation et d’attente entre les leaders. On mettra au crédit d’AG2R la tentative, trop tardive, de faire exploser le peloton maillot jaune. Mais les Sky sont très forts, très bien organisés. Chacun des équipiers de Froome et Thomas pourrait être leader ou lieutenant sur un Grand Tour, c’est sans doute ce qui fait la différence avec les autres.
Puis dans la dernière montée, après l’attaque de Quintana qui a trouvé devant Valverde en point d’appui, les leaders se sont de nouveau observés, roulant au train. Dumoulin a tenté une attaque, repris par Froome, puis Roglic par deux fois, provoquant même le lâchage de Bardet, asphyxié, puis de Froome, décidément pas dans un grand jour et qui semble définitivement hors jeu pour la course au jaune, à moins d’une étape de folie vendredi.
Au final, Quintana s’est imposé, devant un autre héros du jour, l’irlandais Dan Martin, qui attaque à toutes les étapes les leaders pour refaire son retard au classement. Derrière, le trio Thomas, Dumoulin et Roglic cède 50 secondes environ, puis arrivent Kruijzwick, Bernal (forte impression) puis Froome à 1min30. Le retard de Bardet est de 2min35.
Au général, le podium est désormais constitué de Thomas, Dumoulin puis Froome, mais Roglic se rapproche. Il reste une étape de montagne, vendredi, et un contre la montre, samedi, pour faire la différence.
Aujourd’hui, 18ème étape entre Trie-sur-Baïse et Pau. 171 km, et seulement deux petites côtes de quatrième catégorie, ce qui devrait laisser loisir à des baroudeurs encore en forme, ou alors aux sprinteurs rescapés, de régler cela.
En attente désormais de vendredi, dernière étape de montagne pour enfin voir du spectacle…
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