MAJ 23/7/2018 17h15 : Pour les tirs survenus le 21 juillet rue de l’Héronnière, un homme a été interpellé à Rezé dans la nuit du 21 au 22 après qu’un numéro d’immatriculation ait été relevé par un témoin. Il possède une Peugeot 106 verte. Aucune arme n’a été retrouvée dans le véhicule et le suspect conteste avoir participé aux faits qui lui sont reprochés. Sur place, les enquêteurs n’ont relevé que deux cartouches de calibre 12.
La facture de décennies de laxisme socialiste à Nantes ne cesse de s’alourdir. Après des émeutes aux conséquences – et aux destructions – historiques, un repris de justice assassiné à Bellevue en pleine journée et trois mois de tirs et de représailles dans les quartiers sensibles nantais, la série continue. Avec pour la première fois des tirs en plein centre-ville.
Le 21 juillet à 23h30 en effet, deux hommes ont été vus en train de tirer avec des fusils à pompe près de la Médiathèque de Nantes, c’est à dire immédiatement à l’ouest du centre-ville et du quartier Graslin, et tout près du quai de la Fosse. Ils auraient fait feu à deux reprises, sans faire de blessés, rue de l’Héronnière, puis rue d’Ancin, avant de revenir rue de l’Héronnière et prendre la fuite dans une voiture verte. La rue d’Ancin se trouve aussi au droit de la pointe ouest du parking de la Petite Hollande.
La semaine dernière déjà, des coups de feu ont déjà claqué près d’un bar du quai de la Fosse ; « ça peut être lié à un conflit entre personnes ou à une tentative d’intimidation », commente un policier nantais. « Même si ce n’est plus comme à l’époque du Milieu nantais, il se passe toujours des choses louches quai de la Fosse. Cependant l’origine des protagonistes a changé. Et la rue d’Ancin est toujours assez mal famée, on y trouve fréquemment des boîtes vides de Subutex [substitut à l’héroïne] d’ailleurs ».
Dans la nuit du 21 au 22 juillet cependant, des tirs ont retenti aux Dervallières, jusque là relativement épargné par les tirs – sauf un guet-apens le 2 septembre 2017 qui avait laissé un jeune du quartier dans un état critique. Un jeune homme a été touché par des tirs aux jambes et hospitalisé au CHU. La victime serait connue des forces de l’ordre. Comme dans les tirs précédents, l’enquête a été confiée à l’antenne nantaise de la PJ. Cette affaire n’aurait à priori pas de lien avec celle du quai de la Fosse.
Quant au meurtre de Bellevue, le 18 juillet dernier, la situation s’éclaircit. Deux hommes de 38 et 28 ans, habitant le quartier sensible orvaltais de Plaisance, s’étaient livrés à la police 48 heures après le crime. Le plus âgé a été relâché, l’autre a avoué avoir tiré sur la victime, suite à un conflit personnel très lourd.
Il l’a rencontré par hasard sur la place, l’a invectivé, lui a tiré dessus et l’a tué – bref, rien que de très normal dans une société multiculturelle apaisée. Il faut dire que le meurtrier reproche à sa victime de lui avoir porté des coups de couteaux il y a deux ou trois ans pour un motif qui reste inexpliqué. Encore une « crème » qui a (mal) tourné.
Louis Moulin
Crédit photos : DR
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