La CGT – abandonnée des autres syndicats – a déposé seule une grève pour ce 19 juillet, mais elle se déroule sans impact visible pour les usagers de la SNCF, faute… de grévistes. Seules les grilles de circulation des TER en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ont été adaptées, mais sans suppression ou modification d’horaires.
Trois mois après le début de la grève, les grévistes cheminots sont épuisés. Certes, du fait de la mobilisation accrue des roulants (contrôleurs, mécanos) et des aiguilleurs, les perturbations ont été maximales avec un minimum de personnel mobilisé. Et nombre de Français lassés de prendre des heures pour aller au travail ou rentrer chez eux ont appris à se passer des trains en optant pour le covoiturage ou les « cars Macron ».
Cependant le taux de grévistes s’est établi autour des 10 % le 28 juin, dernier jour de la grève perlée, et est tombé à 6,5% le 6 juillet (dont 22,4% chez les conducteurs), journée où SUD-Rail et la CGT appelaient à la grève. Cette fois, le taux de grévistes devrait être moindre encore. Néanmoins la CGT a déjà annoncé une nouvelle grève le 27 juillet, jour du conseil de surveillance de la SNCF : c’est aussi le jour où seront publiés les résultats financiers du premier semestre. Ils sont très attendus car le coût des 36 jours de la grève perlée, d’avril à juin, y sera indiqué.
Louis Moulin
Crédit photo : Wikipédia (CC/Supporterhéninois)
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