Redevenue chrétienne, l’Église catholique nage dans le bonheur avec les immigrés et les « migrants ». La hiérarchie et les militants d’action catholique sont aux anges dès que ces derniers font parler d’eux. Non point qu’en ces temps troublés, les prêtres parviennent à réaliser quelques conversions chez les musulmans, mais c’est une excellente occasion pour eux de mettre en application l’idéologie universaliste, humanitariste et geignarde qui constitue la colonne vertébrale de l’Évangile.
Avec les émeutes de Nantes, l’évêché avait forcément des choses à dire. C’est François Renaud, vicaire épiscopal, le bras droit de l’évêque, qui s’en charge : « La foi des chrétiens les engage à travailler de toute leur force à une société dont le maître mot serait la fraternité entre tous, au-delà des différences de confessions religieuses et d’origines géographiques, en faisant droit aux personnes les plus fragiles. » (Ouest-France, Nantes, mercredi 11 juillet 2018).
Tout cela est bien gentil – très bisounours -, c’est même « sympa » pour les « équipes d’animation paroissiale » de s’occuper des ateliers d’alphabétisation, mais toutes celles et tous ceux qui pratiquent un catholicisme populaire, à mille lieues des pleurnicheries de l’Église officielle, voient les choses autrement. Surtout lorsqu’on habite dans les quartiers du Breil, de Malakoff, des Dervallières, là où en cinq nuits d’émeutes, 175 véhicules ont été incendiés, ainsi que de nombreux bâtiments publics et commerces (Maison des Haubans et sa bibliothèque, le lycée Léonard de Vinci, le bar PMU du Vieux-Doulon, l’école primaire Urbain Le-Verrier, la mairie annexe des Dervallières, etc.). Avec à la manœuvre des « jeunes » cagoulés. On pourrait également évoquer la dernière fusillade qui a eu lieu le vendredi 29 juin, au cours de laquelle une jeune fille fut blessée. Mais ce n’est pas tout, il faut compter en effet avec la dernière invention des émeutiers : découper les poteaux qui supportent les caméras de surveillance avec une meuleuse aux Dervallières (Ouest-France, Nantes,lundi 9 juillet 2018).
Mais de tout cela, le vicaire épiscopal se fiche éperdument. Pas un mot concernant les « réalités du terrain »… Car vivre à l’évêché, c’est vivre à l’écart des embêtements que subit le petit peuple des paroisses qui croit d’abord en ce qu’il voit.
Louis La Gacilly
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