Le gallois Geraint Thomas (Sky) s’est emparé du maillot jaune hier, à l’issue de l’étape du Tour de France qui menait les coureurs à La Rosière.
Thomas s’est imposé devant Tom Dumoulin (Sunweb) et son coéquipier Chris Froome, qu’il devance déjà de 1’25 » au général. Les trois coureurs ont mangé sur la ligne le pauvre Nieve, qui avait été un des grands attaquants du jour, dans une étape où encore une fois, les leaders se sont neutralisés sur la majorité du parcours, et cela alors qu’elle ne faisait qu’un peu plus de 100 km. A noter que Nieve avait placé une attaque immédiatement après avoir été averti de l’explosion de son coéquipier, Yates, signe que l’oreillette pourrit vraiment littéralement une course.
Les organisateurs ont beau tout faire pour qu’il y ait du spectacle, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Heureusement, certains courageux, comme Valverde, ont tenté le coup. Le champion espagnol ne termine pas récompensés, car pas suivi par d’autres leaders. Ou plutôt si, par Dumoulin, qui lui aussi s’est détaché du groupe des favoris dans la deuxième descente, ce qui lui permet de terminer pas loin de Thomas en fin d’étape.
Que retenir d’autre de cette étape ? Que le pari de Barguil de perdre du temps pour gagner une étape est totalement raté, belle punition pour le coureur Breton qui apprendra peut être à avoir une stratégie un peu plus intelligente à l’avenir. Qu’Alaphilippe va vendre chèrement sa peau pour lui conserver le maillot à pois, ce qui devrait donner une belle bagarre dans les jours à venir. Que Romain Bardet a été mauvais stratégiquement, comme d’autres leaders, qui n’ont toujours pas compris qu’en attendant le dernier col contre la Sky, on perd à chaque fois.
Désormais, on a l’impression que certains, comme chaque année, vont désormais se contenter de « se battre pour le podium » ou encore « se battre pour un top 10 », le genre de challenge que le public oubliera bien vite, lui qui ne retient que les maillots distinctifs d’un grand tour, et éventuellement les beaux vainqueurs d’étape.
Aujourd’hui, dernière étape alpestre, destination l’Alpe d’Huez en passant par la Madeleine et la Croix de fer. Nul doute qu’il ne se passera rien avant la dernière ascension, à moins qu’enfin, un leader comprenne qu’il peut certes tout perdre en partant de très loin, mais qu’il peut aussi renverser la course.
Croisons les doigts, ou sinon, que des offensifs comme Alaphilippe ou De Gendt l’emportent !
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