Contrairement à la région parisienne (183 gardes à vue, 134 véhicules incendiés, un Franprix pillé dans l’Essonne), mais aussi l’agglomération de Lyon, Amiens ou encore Marseille, le 13 et le 14 juillet ont été plutôt calmes à Nantes. L’effet des émeutes passées qui ont continué cette semaine, avec encore 17 voitures brûlées en quelques jours sur Nantes ?
pourquoi vous nous foutez la honte comme ça là https://t.co/Y88XVZK93X
— ?? نَجِيَة ?? (@perfectxhoran) 14 juillet 2018
Les CRS interdits de séjour au Breil
Qu’à cela ne tienne, la ville a été très, très calme le soir du 14 juillet, notamment dans le quartier dit sensible du Breil-Malville. Et pour cause, la veille, les délinquants qui tiennent le quartier ont expliqué aux gendarmes mobiles – qui y patrouillent – que tant qu’ils y viennent, ça sera calme. En revanche, s’ils voient les CRS ou la BAC, ils brûleront des voitures en représailles. « Consignes » que le pouvoir exécutif semble s’être efforcé d’appliquer, pour éviter que brûlent les voitures et garantir une « paix sociale » précaire, aux mains des délinquants.
Outre le feu d’artifice officiel tiré du pont Anne de Bretagne – auquel des milliers de personnes ont assisté des deux côtés de la Loire, des nantais relèvent des tirs de pétards et autres artifices à plusieurs endroits, notamment à l’est de l’île Beaulieu, à Chantenay, Rezé ou encore en ville. Cependant, de l’aveu même des forces de l’ordre, la nuit était très calme. Aux Dervallières et au Chêne des Anglais, une quinzaine de jeunes tenaient les murs à deux heures du matin encore, tandis que les autres quartiers sensibles (Malakoff, Bottière, Breil, Boissière, Bout des Pavés…) étaient calmes et vides.
Louis Moulin
Crédit photo : Wikipedia
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