Le 6 juillet, le Conseil d’État a remis au premier ministre Edouard Philippe son rapport sur la bioéthique. Faisant fi des réponses mitigées des états généraux de la bioéthique, les « Sages » devraient donner leur bénédiction à la PMA « pour toutes ».
Un projet de loi à la rentrée ?
Ce n’est pas une surprise, le Conseil d’État est favorable à la PMA « pour toutes », destinée aux « couples » de femmes et aux femmes seules. Si le rapport rendu le 6 juillet dernier n’a pas encore été rendu public, quelques indiscrétions laissent entendre que la juridiction n’y voit « aucun obstacle juridique ».
Comme lors de la validation du mariage homosexuel, et comme le rapporte Le Figaro, l’un des arguments phares est que la pratique est déjà en place dans les pays voisins de la France.
Quelques semaines plus tôt, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait également rendu un premier rapport de synthèse des États généraux de la bioéthique, le second, attendu à la rentrée, pourrait pousser le premier ministre à lancer un projet de loi.
Les États généraux de la bioéthique : de la poudre aux yeux !
L’organisation de ces États généraux de la bioéthique n’était, il semblerait, que de la poudre aux yeux.
Pendant quatre mois, les débats furent en effet souvent défavorables à la PMA « pour toutes » lorsque le sujet était évoqué lors des réunions publiques organisées partout en France. La mobilisation des catholiques lors de ces événements n’était qui plus est pas la seule raison à ces discours défendant le droit de l’enfant plutôt que le droit à l’enfant, puisque, sur la fin de vie, autre thème abordé lors des États généraux de la bioéthique, les avis étaient plus variés.
Même constat sur le site internet sur lequel les Français étaient invités à exprimer leur opinion : la PMA pour toutes, comme la GPA, étaient largement contestés malgré les questions on ne peut plus orientées posées par les organisateurs.
Dans la quotidien Présent, Ludovine de La Rochère, président de La Manif Pour Tous, rappelle que le rapport rendu par le Conseil d’État n’est qu’un avis et ne fait pas force de loi, mais qu’il reprend le discours défendu par Emmanuel Macron.
Les défenseurs de la famille devront sans doute à nouveau appeler à la mobilisation d’ici la fin de l’année.
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