Le vol du reliquaire du cœur d’Anne de Bretagne est décidément une histoire abracadabrantesque. On se souvient que cette pièce d’orfèvrerie unique, emblématique de l’histoire bretonne, avait été dérobée à Nantes dans la nuit du 13 au 14 avril dernier. Filmés par des caméras de surveillance, les quatre auteurs du vol avaient défoncé une vitrine du musée départemental Dobrée à coups de masse. Le vol avait déclenché une alarme sans susciter de réaction des vigiles !
Alors que le pessimisme régnait quant au sort du reliquaire, qu’on imaginait fondu dans les heures suivant le vol, il avait été retrouvé au bout d’une semaine, enterré à Saint-Nazaire avec d’autres objets volés en même temps. Deux hommes de 22 et 23 ans avaient été arrêtés et avaient apparemment avoué le vol.
Alors que l’enquête de police se poursuit pour retrouver les deux autres cambrioleurs, Ouest France a révélé samedi que l’un des deux hommes emprisonnés a demandé à être mis en liberté en vue de son mariage, qui doit avoir lieu à Nantes en septembre.
« Toute la famille doit venir d’Algérie », a indiqué l’avocate de cet homme au quotidien régional. « Il y a le traiteur, la salle, le DJ… 10.000 euros ont été engagés ». Ainsi, il se trouve en Bretagne une avocate pour s’émouvoir qu’un homme risque de perdre 10.000 euros pour s’être emparé d’un objet inestimable ? « Ce mariage est un projet sérieux », ajoute-t-elle, estimant sans doute que le vol ne l’était pas…
Plaider la débilité mentale est parfois un système de défense efficace. Mais pour l’instant, l’approche choisie par la défense paraît inefficace : la demande de mise en liberté a été rejetée. Le voyage de la famille algérienne pourrait être compromis.
E.F.
Crédit photos :DR
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