Plus que jamais, la ville de Nantes est sous tension. Une atmosphère de guerre civile touche particulièrement les quartiers » sensibles » de la ville. Ils sont aujourd’hui majoritairement mobilisés contre la police. Ce soir, à 18 heures, une marche blanche est organisée par la famille du délinquant recherché en région parisienne et abattu à Nantes dans des circonstances encore troubles.
Une marche blanche dans le quartier du Breil
C’est une marche blanche qui sera particulièrement surveillée. Après deux nuits d’émeute dignes des prémices d’une guerre civile, la famille du délinquant Aboubakar abattu par la police lors d’un contrôle routier dans le quartier du Breil l’a voulue.Si la marche blanche est censée se dérouler dans le calme, il est probable que la tension ne retombera pas.
« Une marche blanche est organisée dans le quartier du #Breil pour rendre hommage à Aboubakar. »
Plutôt que de rendre hommage à une racaille qui était recherchée par la police et qui a refusé un contrôle je préfère soutenir ceux qui ont fait régner la loi !#Nantes pic.twitter.com/2jy0s2Pw7s
— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) 5 juillet 2018
Des dégâts considérables la nuit dernière
La nuit dernière, 11 personnes ont été placées en garde à vue. Dans tous ces quartiers nantais, les départs de feu se sont comptés en dizaines. De nombreux équipements publics – c’est-à-dire payés par les contribuables nantais – ont été réduits en cendres. Mairie annexe de Bellevue, crèche à Beaulieu, maison de l’emploi des Dervallières, Maison des Haubans et agence pôle emploi de Malakoff ont notamment été incendiées.
Les transports en commun attaqués
Le réseau des transports en commun nantais, cible habituelle des délinquants, a lui aussi été attaqué. La nuit dernière un chronobus de la ligne C3 a été violemment caillassé peu avant minuit, boulevard de Doulon. A Bellevue, une ligne du tram a été dégradée.
Ce jeudi soir, les transports en commun ne desserviront pas ces quartiers.
Autant d’éléments qui démontrent que la marche blanche prévue par la famille d’Aboubakar aura sans doute du mal à calmer les esprits. L’heure semble malheureusement encore à la violence dans ces quartiers nantais.
Crédit photos : Breizh-Info.com
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