Parmi les subventions présentées au conseil municipal de Saint-Nazaire le 29 juin dernier se sont glissées quelques unes à vocation politique. Ainsi la « fête des nouvelles » reçoit 5000 € à titre de subvention exceptionnelle, « subvention organisation 2018 ». Problème : il s’agit ni plus ni moins que de la fête « du journal communiste du département de Loire-Atlantique », comme le revendique le PCF44 lui-même.
Les nouvelles de Loire-Atlantique sont en effet le journal du PCF dans le département. « Glisser discrètement une subvention déguisée à un parti politique même proche de vos idées nous semble une ratatouille inadmissible et non cohérente », a taclé le RN (opposition) avant de s’abstenir pour tout le bloc de subventions – tout en confirmant qu’il les aurait votées s’il n’y avait cette subvention là.
En mai 2018 le PCF revendiquait 1400 adhérents dont 750 à jour de cotisation dans le département – on est loin des grandes heures. « Cette aumône n’aurait-elle pas un double sens politique ? », s’interroge un habitué de la politique nazairienne. « Filer un coup de pouce à des camarades désargentés, mais aussi les convaincre de ne pas se laisser séduire par les sirènes de la France Insoumise en 2020 ? Car si les communistes s’en vont, il ne reste pas grand chose de la majorité municipale socialiste… ».
D’autres subventions politiques se sont glissées dans le bloc voté fin juin : 11.033 € pour l’union locale de la région nazairienne CGT, 7200 € pour la CFE, 7837 € pour la CFTC, 10.899 € encore pour le syndicat local CGT, 1377 € pour la FSU, 11.066 € pour FO, 6997 € pour l’UNSA Soit 56.399 € pour la « paix sociale »… sans oublier 40.000 € pour le Voyage à Nantes.
LM
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