[Info pratique] Le stationnement dans le centre-ville ancien de Nantes est un véritable casse-tête, au point que certains s’inventent des places là où elles n’ont pas été vraiment prévues… ou exploitent à fond les coins de rues. Mais devant la Préfecture, au coin de la rue Duval et de la place Salengro, ce n’est pas vraiment futé : l’une des places au coin vaut 135€ d’amende, l’autre, plus proche du passage piéton, 135 € et trois points. Un attrape-idiot dont des automobilistes sont régulièrement victimes.
Le tournant sur la place étant étroit, l’emplacement de dernière place de stationnement sur le côté droit de la rue Duval est barré par une ligne blanche – le stationnement y est donc interdit et vaut non une amende de 35 € comme pour les amendes de stationnement en zone rouge, mais 135 € car c’est un stationnement gênant à moins de cinq mètres du passage piéton. Passé le coin, sur le bord de la place, le stationnement est considéré comme dangereux et vaut en revanche 135 € avec trois points en moins. Aille ! Stationner ici gêne en effet la manœuvre des véhicules qui veulent tourner à droite.
L’introduction du stationnement gênant est une des mesures de l’ex-ministre de l’intérieur socialiste Bernard Cazeneuve pour lutter contre la mortalité routière – et en réalité remplir les caisses de l’État. Depuis le 30 juin 2015, les stationnements sur les trottoirs, pistes cyclables et autres passages piétons sont passés de 35 à 135 €, sans perte de point. Et ce y compris devant son propre garage, selon un arrêt de la Cour de Cassation du 20 juin 2017.
C’est d’autant plus nécessaire de faire attention que le stationnement gênant s’étend à d’autres cas de figure : voies de bus, zones touristiques – pour un « véhicule ou ensemble de véhicules de plus de 20 m² » seulement –, des emplacements réservés aux PMR et convoyeurs de fond, « au droit des bandes d’éveil à la vigilance » (ou podotactiles), au droit de panneaux de signalisation si le véhicule les masque, des bouches d’incendie pour les véhicules à moteur… Sans oublier, à l’exception cependant des « cycles à pédalage assisté », c’est à dire aux vélos à moteur électrique, des motos, tricycles à moteur et cyclomoteurs, sur les trottoirs, à cinq mètres ou moins d’un passage piéton ou sur les voies vertes.
Quant aux places citées devant la Préfecture, inutile d’espérer s’y mettre en douce la nuit. Elles sont situées tout près du poste de garde de la Préfecture, et les gardiens successifs veillent au grain.
LM
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