« L’Islam ne fera jamais partie de l’identité des pays européens » ou encore « Nous pouvons vous offrir tout le soutien nécessaire pour la remigration ».
À l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Helmut Kohl, et à un an des élections Européennes qui devraient opposer les partisans de l’immigration à leurs opposants, les défenseurs de l’identité de l’Europe contre leurs fossoyeurs, le Premier ministre hongrois Victor Orbán a délivré le 16 juin dernier un discours crucial, qui a été traduit par les animateurs de la revue en ligne « le grand continent ». Morceaux choisis (pour voir le discours en intégralité, c’est ici).
« De nos jours, l’Europe est dans un état d’agitation fiévreuse. Beaucoup d’éléments évoluent en même temps : les signes alarmants d’une guerre économique avec les États-Unis ; un conflit armé entre l’Ukraine et la Russie ; une nouvelle configuration de la politique en Italie ; les négociations du Brexit. Autrement dit, ceux qui ont affaire, aujourd’hui, à la politique de l’Europe ont besoin de tempérance, de calme, de courage, et d’un bon sens de la temporalité. Concernant notre rendez-vous d’aujourd’hui, nous avons trop de sujets à traiter. Mais nous ne devons pas trop nous engager pour autant, parce que l’invitation à la cérémonie ne requiert pas des membres de l’assistance qu’ils développent longuement leurs positions. Nous avons seulement le temps de rendre hommage à Helmut Kohl, avant d’évoquer la position hongroise sur un certain nombre de problèmes importants de l’Europe. »
Nous devons défendre la frontière extérieure
« (…) Abordons désormais la question de la frontière et de la clôture. Nous devons défendre la frontière extérieure. C’est la condition préalable à la libre circulation au sein des frontières. La défense de la frontière fait partie des “devoirs-obligatoires”. (…) Nous avons constaté que la position de la Hongrie, jadis condamnée, est désormais de plus en plus acceptée. Nous n’attendons pas de remerciements auxquels nous ne sommes pas habitués. Nous ne jubilerons pas non plus. Il n’est pas agréable de constater que la valeur de la monnaie de certains a baissé après trois années de crise, tandis que la nôtre l’a fait immédiatement. »
« Peut-on atteindre un compromis dans le débat sur les migrants ? Non – et ce n’est pas nécessaire. Il y a ceux qui s’imaginent que chaque partie adverse devrait faire des concessions, qu’ils devraient discuter puis se serrer la main. C’est une mauvaise approche. Certaines questions ne pourront pas aboutir à un consensus. Cela n’arrivera pas, et ce n’est pas nécessaire. L’immigration est l’une de ces questions. Aucun document ne stipule que l’entrée d’un pays dans l’Union européenne implique que ce dernier devienne une terre d’immigration.
Lorsque nous sommes entrés, nous n’avons pris aucun engagement de ce genre. Il est également vrai que les documents fondateurs de l’Union européenne ne déclarent pas qu’un État-membre ne puisse pas chercher à se transformer en pays d’immigration. C’est pourquoi il y a des pays d’immigration dans l’UE, où les migrants sont les bienvenus, où les populations locales veulent bien les intégrer et se mélanger avec eux. Il y a aussi des pays qui ne veulent pas de migrants, qui ne veulent pas se mélanger avec eux, et où leur intégration est donc hors de question.»
« Dans de telles situations, il n’y a pas besoin de compromis, mais de tolérance. Nous tolérons que certains États-membres de l’espace Schengen admettent des migrants. Cela a et aura des conséquences – y compris pour nous. De même, ils devraient tolérer le fait que nous ne voulons pas le faire. Ils ne devraient pas nous sermonner, ils ne devraient pas nous faire chanter, ils ne devraient pas nous forcer, mais ils devraient simplement nous donner le respect propre aux États-membres ; puis il y aura la paix sur le Mont des Oliviers. »
Si nous défendons nos frontières, le débat sur la répartition des migrants n’a plus de sens, car ils ne pourront plus entrer
« (…) L’avenir de l’Union européenne dépend de sa capacité à défendre ses frontières extérieures. C’est la prochaine question qui se pose pour l’avenir de l’UE. Si nous défendons nos frontières, le débat sur la répartition des migrants n’a plus de sens, car ils ne pourront plus entrer. S’ils ne peuvent pas entrer, il n’y a personne à répartir. C’est simplement du bon sens. Et si nous suivons cette ligne de conduite, la seule question est de savoir ce que nous devons faire de ceux qui sont déjà entrés. Notre réponse à cette question est qu’ils ne devraient pas être répartis, mais qu’ils devraient être ramenés chez eux. »
« En guise de conclusion, je devrais peut-être aborder la question de la contribution que la Hongrie peut apporter à la politique européenne commune. En toute modestie, nous pouvons vous proposer les options suivantes. D’abord, nous pouvons nous ériger en exemple en ce qui concerne les réformes économiques. Nous pouvons vous offrir tout le soutien nécessaire pour la réémigration. Depuis longtemps, nous disons qu’il faut exporter de l’aide et non pas importer des problèmes. Nous pouvons également donner des conseils à toute personne qui en fait la demande. Il y a un conseil que nous pouvons également donner qui provient de l’expérience historique de la Hongrie : chacun doit se rendre compte que l’Islam ne fera jamais partie de l’identité des pays européens.
Il faudrait savoir quelle est la réponse de l’Islam. Nous, les Hongrois, nous savons de quoi il s’agit. Pour les musulmans, si l’Islam fait partie de l’Allemagne, alors, l’Allemagne fait partie de l’Islam. Cela mérite réflexion. En plus d’offrir un exemple, une assistance et des conseils, nous devons également souligner – de façon bienveillante mais ferme – que nous n’abandonnerons jamais notre avenir et que nous ne permettrons jamais à personne de nous imposer quoi que ce soit contre notre volonté. Si nous ne sommes pas en mesure de parvenir à un résultat satisfaisant dans les négociations à venir, si nous ne sommes pas en mesure d’accepter – ou même de tolérer – les points de vue des uns et des autres sur les questions de migration et de budget, alors nous attendrons. Attendons que le peuple européen exprime sa volonté lors des élections de 2019. Alors ce qui doit arriver arrivera. »
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