Anne Hidalgo à Paris a ses Vélibs Smovengo qui ne fonctionnent toujours pas, Johanna Rolland à Nantes a ses abribus dont le remplacement n’en finit plus. Toujours inexistants pour nombre d’arrêts, ce qui oblige les Nantais sans-abris à attendre le bus tour à tour sous la pluie, le vent ou le soleil de plomb. À croire que la municipalité socialiste nantaise a choisi comme devise pour sa politique transports « À nous de vous faire préférer la voiture ».
À la faveur de notre enquête sur l’état des voiries à Nantes – dont le premier volet est sorti pour le quartier des bords de la Chézine et de Grillaud – nous avons constaté encore que les abribus de la place Mellinet n’étaient matérialisés que par des poteaux provisoires orange. Idem pour le terminus du C5 à gare sud d’ailleurs. Et pour bien d’autres arrêts. Les commandos de choc de JcDecaux peinent toujours à remplacer les 960 abribus du marché dont 591 sur Nantes.
À se demander pourquoi ce grand remplacement à la faveur du changement du titulaire du marché de publicité urbaine (abribus, panneaux et sucettes) n’a pas été phasé – comme on le fait d’ordinaire pour les grands travaux de voirie par exemple – au vu de l’ampleur de la tâche et du désagrément pour les usagers (abribus enlevés, travaux de voirie, trottoirs défoncés…). Initié à l’automne 2017, le remplacement des abribus n’a pas été phasé et Clearchannel a fait démonter ses installations en un temps record, utilisant même des artisans à vélo dans le centre ancien.
Bref, encore un raté retentissant – qui s’ajoute à tant d’autres – dont les Nantais risquent de se souvenir dans moins de deux ans. D’autant que les nouveaux abribus ne sont guère confortables et n’abritent guère l’usager en cas de gros temps. Johanna peut commencer à penser à une reconversion professionnelle. Mais de grâce, pas comme responsable planification dans le BTP.
LM
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