Cinq femmes travaillant pour une organisation caritative implantée en Inde ont été enlevées et violées par plusieurs hommes sous la menace d’une arme à feu. Un présumé groupe aux motivations politiques. Explications.
Trafic d’êtres humains
Dans le registre des sombres faits divers, le nom de l’Inde revient régulièrement au premier plan ces derniers temps. Cette fois, le drame s’est déroulé dans l’est du pays. Cinq femmes travaillant pour une organisation caritative se trouvaient dans le district à la réputation tribale et très pauvre de Khunti, dans l’État de Jharkhand. Elles étaient alors en train de jouer une pièce de théâtre pour sensibiliser le public à la traite des êtres humains lorsqu’elles ont été enlevées.
Par la suite, ces cinq femmes de nationalités étrangères ont été violées par au moins une demi-douzaine d’hommes sous la menace d’une arme à feu. Des faits révélés par la police indienne vendredi 22 juin. Police auprès de laquelle les victimes ont déposé plainte. Les femmes travaillaient pour l’ONG (organisation non gouvernementale) Asha Kiran qui est soutenue par un groupe de missionnaires chrétiens locaux.
Maoïstes et autogestion
Quant aux agresseurs, ils ont tourné des vidéos de la scène et ont menacé les cinq femmes de les rendre publiques si elles s’avisaient de prévenir la police. Une police qui a interrogé ou identifié plusieurs suspects mais qui, pour l’heure, n’a encore procédé à aucune arrestation.
Toutefois, les regards se sont tournés vers un groupe de partisans d’un mouvement d’autogestion des villages de la région. Ceux-ci seraient effectivement plutôt hostiles à la présence étrangère. Le groupe en question, nommé « Pathalgadi », bénéficierait d’un appui local dans cette zone de l’Inde où l’installation d’étrangers est très mal accueillie par la population.
De plus, ce district de Khunti est aussi un foyer de maoïstes, avec des guérilleros armés qui mènent une insurrection depuis plusieurs décennies. Et ce, principalement pour une question de droits fonciers.
Par ailleurs, les collègues masculins des cinq femmes ont été battus et obligés de boire leur propre urine avant d’être enfermés dans une voiture. Un épisode qui aurait durer près de quatre heures en tout. La réalité rattrape parfois la fiction théâtrale.
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