Fin septembre 2017 les soignants de l’hôpital Saint-Jacques de Nantes ont tiré la sonnette d’alarme : des dealers vendaient cannabis et Subutex (substitut à l’héroïne) jusque dans les chambres aux patients, ce qui entrainait des problèmes d’insécurité évidents pour les patients et le personnel. Une grosse descente de police a eu lieu en pure perte le 21 décembre – seuls 7 grammes de cannabis ont été trouvés dans une chambre. L’acteur Matthieu Kassovitz a traité les policiers impliqués de « bâtards », déclenchant une forte polémique sur les réseaux sociaux.
Depuis, rien. Quelques accès ont été fermés, mais l’hôpital reste de jour un vrai moulin qu’on peut traverser – à pied – de part en part. Et les trafics continuent, selon nos informations. A peine plus discrets qu’avant. Quoique.
« Ma fille était hospitalisée en rééducation fonctionnelle après un gros traumatisme crânien », nous explique ainsi un témoin. Outre des services de psychiatrie, de gériatrie et la logistique du CHU, l’hôpital Saint-Jacques abrite des unités de soin d’addictologie. « C’était en mai dernier. Dans son service, comme dans d’autres bâtiments, il y a avait des gens qui rentraient qui n’avaient pas à être là. Parfois elle disait que ça craignait beaucoup. Quand j’allais la voir, j’ai vu à de nombreuses reprises de la drogue, notamment du cannabis et des petits sachets avec de la poudre blanche dedans ».
De toutes origines, les dealers étaient « âgés de 15 à 30 ans environ », il y « en avait beaucoup et ils ne semblaient pas être inquiétés ». De là à croire que la descente de police de décembre dernier n’a été, comme celle de la place du Commerce en novembre 2017, qu’un gros coup de com pour calmer l’opinion sans lendemain…
LM
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