Le trafic de drogue continue de prospérer place du Commerce malgré l’installation récente de la vidéoprotection et l’arrivée de CRS à la rentrée 2017 – ils sont désormais systématiquement en place à Commerce, soit au débouché de la rue de Gorges, soit entre la station de tramway et l’ile Feydeau.
Pourtant les trafics continuent, ainsi que ses corollaires – présence massive de clandestins, vols à la tire, à la roulotte, rixes… si bien que les restaurants voisins essaient tant bien que mal de s’en protéger.
Un bon indice : lorsqu’on va au McDo place du Commerce (rue de Gorges), l’entrée des WC au premier étage est protégée par un digicode. Dont le code est sur le ticket de caisse – autrement dit il faut consommer pour aller aux toilettes. Idem au Pita Pit : il y a un digicode sur la poignée de porte, dont le code est lui aussi sur le ticket de caisse. Ce n’est pas le cas pourtant dans l’autre établissement du centre-ville nantais situé rue de Verdun.
« Et pour cause », explique un client habitué des deux restaurants. « Ici, rue de Verdun il n’y a pas de types qui viennent du PMU voisin pour agresser les vendeuses et faire on ne sait quoi dans les WC ». Ledit PMU est connu pour être un point de chute des nombreux dealers présents sur la place et qui jouent l’argent de leurs gains illicites – le PMU permet aux parieurs d’encaisser aussi jusqu’à 2000 € sans même déclarer son identité (jusqu’au 1er janvier 2019), ce qui permet ainsi de justifier facilement un train de vie formé de revenus illicites.
On nous confirme que des « équipières » à Commerce ont déjà été malmenées par des délinquants habitués à zoner sur la place et à ses abords. Une vendeuse nous confie aussi que « de la drogue a été trouvée dans les WC lors d’une grosse descente de police à Commerce récemment », – serait-ce celle de novembre dernier qui n’a presque rien donné hormis de la com ? – « et la direction n’a guère apprécié, donc on s’est équipé en conséquence. La situation est désormais nettement plus calme dans l’établissement », relève-t-elle. Même si en définitive, il s’agit de la même chose que les portiques dans les aéroports : incommoder beaucoup de monde à cause des agissements criminels ou délictuels de quelques-uns… qu’il n’y a pas la volonté politique d’arrêter.
Louis Moulin
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