Les dirigeants de Diwan ont de bonnes raisons de manifester leur mécontentement. « C’est à Rennes qu’a été créée la deuxième école Diwan de Bretagne en février 1978, moins d’un an après celle de Lampaul – Ploudalmézeau. Mais, 40 ans après, la capitale régionale n’a toujours pas de collège », s’indigne Camille Fauré, parent d’élève et présidente de Skolaj Diwan Roazhon, l’association pour un collège en Ille-et-Vilaine. ( Dimanche Ouest-France, 27 mai 2018).
Que fait Nathalie Appéré (PS), maire de Rennes ? Pas grand-chose dans ce domaine. Pourtant elle est très contente d’elle : « Mon fils est au collège dans la filière bilingue [sans doute le collège public Anne de bretagne], et passera son brevet des collèges en breton. La langue et la culture bretonne font partie de ce qui m’a forgée. Je ne parle pas breton. Je chante en breton ! Parce que ce sont les berceuses de mes grands-mères… » Et d’ajouter : « Je suis profondément bretonne » (magazine Bretons, mai 2018).
Par conséquent Madame Appéré est très forte en paroles et beaucoup moins en actes. Quand on se prétend « profondément bretonne » (sic), on règle la question du collège Diwan dans les meilleurs délais. Il suffirait de récupérer une ancienne école publique aujourd’hui désaffectée.
Ayant été député pendant le mandat Hollande (2012 – 2017), le maire de Rennes disposait de « facilités » au ministère de l’Éducation nationale pour obtenir la signature d’une convention. Jean-Luc Chenut (PS), président du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, n’ayant rien à lui refuser, elle pouvait même obtenir une subvention…
Mais il faut croire que Nathalie Appéré avait fait sienne ce principe établi par Jules Renard : « N’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, elle se garda d’intervenir… »
B. Morvan
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine