La réunion des délégués du personnel de la SEMITAN a eu lieu pour le mois de juin. Au programme, problèmes divers avec les bus, notamment sur les lignes 36 (Bouguenais) et 42 (Saint-Sébastien/ Nantes), avec des incivilités et des problèmes de stationnements illégaux entre autres.
« Nous ne pouvons constater que les stationnements interdits ne font que s’aggraver, gênant la circulation des bus ou souvent engageant la sécurité des usagers », relève la CGT-SEMITAN, « la montée et la descente n’étant parfois pas possibles ou difficiles, sans parler des fauteuils pour handicapés ». Le syndicat cite, photo à l’appui, l’arrêt de la ligne 42 à Chapeau Verni (Saint-Sébastien-sur-Loire).
« Ce sont souvent les mêmes endroits qui sont utilisés pour les stationnements illégaux », assène le syndicat, qui demande l’intervention régulière de Nantes Métropole. Embarrassée, la TAN botte en touche et renvoie à la police, « il faut faire remonter l’information à chaque problème », quant à Chapeau Verni, « le problème est connu et l’information remontée à Nantes Métropole ». Bref, circulez, il n’y a rien à voir.
Ligne 36 : déviation de Bouguenais-centre dans les tuyaux
Autre souci, la ligne 36 – qui passe par le centre de Bouguenais, au sud-ouest de Nantes. « Cette ligne 36 est de plus en plus problématique », relève la CGT-SEMITAN : « manque de temps important la nuit, gros souci d’incivilité dans le centre bourg avec les commerçants, et le rajout de bus articulés en heure de pointe stresse les conducteurs ». Le syndicat demande « l’étude d’une déviation » et la refonte du parcours.
Qui aura probablement lieu, répond la TAN. Certes, il y a des « difficultés connues et des circuits scolaires non modifiables », mais des essais ont été faits pour changer de sens de circulation et l’emplacement de certains arrêts. Les tests ont été « effectués et validés », le projet serait finalisé prochainement. En attendant, « une déviation de la ligne est possible sur demande au PCC », sur le même principe que les déviations des quartiers sensibles, mises en œuvre lorsque la situation locale se tend.
La TAN va-t-elle déployer la vidéoprotection pour le parking Dalby ?
Une nouvelle intrusion a eu lieu le 15 mai dernier sur les parkings VL de Dalby – si la TAN s’est bien gardée d’en faire état, la CGT-SEMITAN vend la mèche et demande la vidéoprotection. « La preuve est faite que ce parking est visité par les personnes étrangères à l’entreprise, de nuit en plus… », explique le syndicat.
Réponse de la direction, « à titre de dissuasion cela peut être fait ». Après tout, la municipalité socialiste de Nantes a bien cédé aux pressions – et à l’augmentation nette de la délinquance ces dernières années, pourquoi pas la TAN ? Encore faut-il savoir s’en servir : à Rennes il y a 40 caméras dont personne ne regarde les images les deux tiers du temps, et dont l’utilisation judiciaire des images est très marginale. Résultat : zéro effet pour la prévention de la délinquance, et encore zéro pour le traitement – en guidant les forces de l’ordre en temps réel ou en utilisant les images pour trouver les responsables à posteriori.
Baromètre social : la TAN va sonder le ressenti des agents
Nous avions publié l’été dernier les résultats de l’enquête interne de la CFDT sur la pénibilité et l’insécurité au travail. Entre autres, « un salarié sur cinq vient au travail à reculons, un salarié sur deux se dit tendu ou stressé », relevait le syndicat. Un sur deux (55%) se sent en danger sur son poste de travail, et 86% dans le secteur commercial. Huit agents sur dix ont déjà été agressés verbalement ou physiquement depuis leur embauche, un agent sur trois du service exploitation a été agressé physiquement depuis son embauche…
Suite à ces résultats pour le moins dérangeants pour la TAN en particulier et la municipalité socialiste en général, la direction de la TAN a annoncé lors du comité d’entreprise de mai dernier qu’une enquête sociale serait menée en juin. « Il s’agit d’une enquête en ligne sur Resonance [intranet de la SEMITAN], dont la direction nous assure l’anonymat et la confidentialité, à l’attention des agents Semitan pour exprimer leur ressenti de et dans l’entreprise. Cette enquête sera mise en place et analysée par un organisme extérieur TMO Régions. A l’issue de l’enquête les données seront effacées », relève la CFDT. Un point sera fait en septembre.
Louis-Benoît Greffe
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