Richard Friand est dans la vie un ami de Tommy Robinson. Il a fait parvenir une lettre via les réseaux sociaux destinée tous ses amis, à sa famille, et aux dissidents de toute l’Europe. À lire et à faire connaître partout.
Tommy Robinson déplacé dans une prison peuplée majoritairement de musulmans
Nous y revoilà donc. C’est dimanche soir 10 juin 2018, les nouvelles des scènes magnifiques qui se sont déroulées à Londres hier soir me parviennent, mais avant que je commente ces événements, je veux d’abord parler de ce qui va moins bien. Je veux partager avec vous des extraits de la lettre de ma femme :
« L’école m’a téléphoné avant que je ne parte au travail pour me dire que Spencer (le fils de Tommy) n’allait pas bien à l’école, qu’il ne gérait pas du tout et qu’il pleurait à la moindre occasion. Son copain Sam lui a dit : « je vais faire du cross avec mon père » et Spencer lui a répondu: « moi je peux pas faire ça avec le mien » et il est parti en pleurant. Il a pleuré jusqu’à ce qu’il s’endorme. Il dort avec ton oreiller et me demande à longueur de journée « quand est-ce qu’il rentre Papa ? ». Je ne peux même pas lui donner de date approximative puisque tu n’en as pas non plus ! Je me contente de lui répéter que c’est pour bientôt, que ça ne sert à rien de pleurer et qu’il doit se montrer courageux pour que tu sois fier de lui. Hier soir, il m’a dit : « Je vais faire quelque chose de mal comme ça j’irai en prison et je pourrai voir Papa ».
Je le dis tout net : cette nouvelle m’a brisé le cœur. Il y a une semaine, la prison a enlevé de leurs données le numéro de téléphone de ma femme, je n’ai donc pas pu parler à mes enfants. Ce qui me bouleverse aussi, c’est de penser que mon fils pense que si je suis en prison, c’est parce que j’ai fait quelque chose de mal. Plutôt que m’apitoyer sur moi-même, je devrais mettre cela en perspective : je ne suis pas chez moi pendant une courte durée. Les enfants de soldats vivent tout le temps de telles situations. C’est pour cela que j’admire leurs sacrifices passés et présents. Je ne m’étends pas trop longtemps sur mon affaire car nous venons d’introduire un recours. Ce dont je veux parler, c’est de ce que vous m’avez apporté.
Quand je me suis retrouvé dans cette prison, j’étais dégoûté. Dégoûté ce que ma famille allait devoir traverser, dégoûté pour ceux avec qui j’étais en contact et qui comptaient sur moi pour raconter leur histoire. J’étais également sûr que je serais tué en prison. Quand j’étais leader de l’English Defence League, j’ai été condamné en 2012 à 10 mois de prison. Pour ma propre sécurité, j’ai été mis en isolement pendant 22 semaines. Je pense que c’est parce que le Gouvernement craignait des soulèvements dans les rues si j’étais tué en prison.
En 2013, le soldat Lee Rigby a été décapité : le Gouvernement a pu voir qu’un soldat pouvait être décapité sans que personne ne réagisse. En 2014, j’ai été envoyé en prison pour 18 mois. J’ai été littéralement livré aux chiens. Roué de coups par des prisonniers musulmans, j’ai eu de la chance de m’en sortir vivant. Le gouvernement savait que je pouvais mourir sans que quiconque n’intervienne. Ce fut un moment terrible pour moi de me rendre compte que si j’étais tué, ma mort passerait inaperçue. Je me suis rendu également compte que ma famille ne recevrait aucun soutien pour ses besoins ou sa sécurité.
OH MAIS QUELLE DIFFERENCE EN QUATRE ANS !
Dès les premières 24 heures de mon arrivée ici, j’ai appris que des milliers de personnes manifestaient devant le 10 Downing Street, que votre pétition avait récolté 100 000 signatures. Maintenant nous en sommes à 300 000. Ensuite un demi-million. J’ai entendu dire que des manifestants escaladaient les grilles de la maison du Premier ministre. Je pensais que ceux qui me rapportaient ces nouvelles se trompaient, qu’il s’agissait d’une manifestation pour la liberté en général. Je ne me doutais pas qu’il s’agissait d’un combat pour MA libération.
Incarcéré les premiers jours au milieu de musulmans, j’étais en danger, quand quelque chose a changé. J’ai été soustrait de ma cellule et de mon quartier, et mis seul, en sécurité. Je pense que c’est lorsque Lord Pearson (homme politique, ancien dirigeant de l’UKIP) a pris la parole au sujet de ma sécurité. il m’a certainement sauvé la vie.
J’ai ensuite su que des mouvements de protestation se propageaient partout dans le monde. J’ai su que la parole se libérait chez beaucoup de gens qui pendant des années étaient restés silencieux, hommes politiques, policiers, avocats. Je suis profondément ému de savoir que 20 000 personnes ont manifesté ce week-end à Londres leur solidarité. Je suis abasourdi par la réaction du public. Je me sens aimé. Aimé et reconnu.
Je reçois tous les jours des centaines de lettres et mails. Je lis chacun d’eux et vous en suis très reconnaissant. Je tiens à remercier chacun d’entre vous qui m’a soutenu. Je sais combien il est difficile de parler. Je sais que beaucoup, pour m’avoir soutenu, ont dû subir des conséquences, de la part d’amis ou au travail, et je vous en suis très reconnaissant. Il n’y a plus de liberté d’expression quand on doit subir des conséquences sociales si on parle.
Je suis heureux, heureux que cette peine de prison ait eu des conséquences pour l’establishment, heureux que le public ait montré les conséquences que ma mort aurait entraînées. Je dis depuis longtemps qu’un jour, on ne sait quand, notre nation changera de cap.
J’y pense beaucoup et je suis sûr que je mourrai à cause de l’islam. Ceci m’effraie, mais pas autant que de savoir que ma mort n’aurait eu aucune conséquence. A présent, je souris, soulagé de savoir que ma mort entraînerait une révolution. Je ris, ce qui peut sembler fou, mais de savoir cela m’apporte une grande satisfaction.
J’ai toujours dit que je donnerais ma vie si cela pouvait arrêter la prise de pouvoir de l’islam sur mon beau pays. Notre bataille n’est pas aussi simple qu’une bataille d’homme à homme car nous nous battons contre un système, un système corrompu. La prison laisse beaucoup de temps pour réfléchir. Nous ne pouvons plus rester chacun dans notre coin, nous devons unir nos voix et nos mouvements dans l’action politique. J’ai beaucoup de projets après ma sortie de prison. J’ai été très heureux de savoir que Geert Wilders est venu parler à Londres. C’est lui qui m’a inspiré quand j’ai commencé mon action de militant.
Je ne peux pas établir la liste de toutes les personnes que je veux remercier mais je sais qu’Alex Jones d’Info Wars mènerait la lutte pour ma libération. il me fait rire et je l’adore. Gerard Bitten de UKIP, Lord Pearson, Raheem Kassam, Katie Hopkins, mon cousin Kevin Carroll, Donald Trump junior pour ses tweets. J’aurais fait six mois rien que pour ça.
La liste serait encore longue, je remercierai en bonne et due forme à ma libération. Enfin, je tiens à remercier par-dessus tout ma femme. Quand j’ai enfin pu lui parler au téléphone, je lui ai demandé, en plaisantant, si elle n’en avait pas assez de tout ça. Je n’ai pas été un mari génial mais elle , en revanche, a été une épouse et une mère parfaites. Je ne pourrais pas survivre à cette épreuve sans ma famille.
Si vous lisez cette lettre en ligne, sachez que JE VOUS AIME et que VOUS ME MANQUEZ. Mes potes vont me chambrer pour cette putain de lettre sentimentale. Beaucoup de gens me disent que je leur donne de l’espoir mais je tiens à vous dire que par vos réactions, que ce soient votre soutien à ma famille, la prise en charge des frais de justice, ou le partage de vidéos, c’est vous qui m’avez donné de l’espoir et un sentiment sans nom.
Veuillez excuser mon écriture, ma main me fait mal parce que je rédige des notes pour mon prochain livre sur lequel je travaillais avant d’être incarcéré. Le titre provisoire en est : Battle for Britain. il s’agit en gros de mettre à jour l’Ennemi de l’Etat et de présenter une vision de l’avenir. Je remercie donc Sa Majesté de me donner le temps d’y travailler.
C’est formidable de savoir qu’il y a d’autres manifestations prévues, c’est formidable de savoir que je ne suis pas oublié et que leurs tentatives de me faire taire n’ont pas marché.
C’est lundi et je viens de regarder Love Island. On a remis le numéro de téléphone de ma femme dans les données et j’ai pu parler à mes enfants. Je suis moins stressé et plus détendu. Mes enfants vont venir me voir très bientôt.
Merci à tous de votre soutien. Ce sont vos protestations et vos réactions qui me garderont en sécurité. Je tiens à ce que vous sachiez combien je suis motivé et reconnaissant. J’espère que Lord Pearson et Gérard Batten m’écriront. Et, les potes, si vous lisez cette missive, demandez à Gérard de venir avec vous à la prison de Hull. Mes appels ont abouti, appel du verdict, appel des conditions d’emprisonnement et appel concernant la caution. Merci de tout cœur à Pauline Hansen, merci à l’AfD pour leur offre d’asile.
L’establishment pensait clore le livre. Au contraire, le public vient d’en ouvrir un nouveau chapitre.
Du fond du coeur, merci à tous.
Papa, Maman, désolé de ce stress que je vous cause.
Merci au monde libre.
C’est mardi. Je suis transféré dans une autre prison. Mes enfants ne me verront pas ce week-end.
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Depuis sa prison, Tommy Robinson écrit une lettre aux dissidents d’Europe”
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