Depuis le 22 décembre 2006, le SDIS (service départemental d’incendie et de secours) 44 a établi une convention avec l’Association d’Action Éducative de Loire-Atlantique, habilitée par la protection judiciaire de la jeunesse pour exercer des mesures de réparation pénale pour mineurs. Cette convention concerne des mineurs primo-délinquants qui ont commis des faits en rapport avec les missions des pompiers (incendie volontaire, ouverture de bouches d’incendie, mise en danger de la vie d’autrui…)
Les mineurs participent aux activités quotidiennes d’une équipe de pompiers, au CIS (centre d’incendie et de secours) de Nantes nord. Ainsi, « sans être condamné, le mineur prend conscience de la réparation du dommage qu’il a ou aurait pu causer à travers l’apprentissage de la responsabilité », relève la délibération de décembre 2017 (page 6) qui prolonge le dispositif.
Cependant, le nombre de mineurs engagés reste relativement faible, avec 21 mineurs reçus de 2013 à 2017 par le CIS de Nantes Nord. Il faut cependant reconnaître que les conditions du dispositif en musèlent l’efficacité : « les auteurs des dégradations ne sont souvent pas à leur coup d’essai quand nous les arrêtons », relève un policier nantais. Qui nuance : « plutôt si nous les arrêtons. Les jeunes ne sont guère coopératifs, les riverains non plus bien souvent par peur de représailles contre eux ou leurs biens ».
Ces mesures de réparation via l’engagement chez les pompiers ne sont pas limitées à la Loire-Atlantique et se retrouvent dans d’autres départements. En Haute-Garonne, les jeunes primo-délinquants nettoient les camions des pompiers ou ramassent des tomates… et le taux de récidive est très faible.
Louis Moulin
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