Avec le jeu Agony, on nous promettait une descente aux enfers, de la peur, du glauque. Pour le glauque, c’est réussi, pour le reste, franchement pas intéressant (testé sur PS4).
Lancé sur la plateforme de financement participatif Kickstarter en novembre 2016, Agony a su séduire de nombreux joueurs, pour la plus grande joie de MadMind Studio. On s’attendait à un jeu choc, on a été déçu.
Agony est un FPS, un jeu à la première personne dans lequel vous incarnez une âme tourmentée dépourvue de mémoire, qui a beaucoup pêché dans sa vie humaine manifestement et qui entame son voyage dans les tréfonds de l’enfer. Dans le mode principale, le but est de retrouver son chemin et de survivre à une multitude de créatures difformes, tout en essayant de résoudre le mystère de la Déesse Rouge, le personnage ayant créé cet antre d’« agonie » et de souffrance perpétuelle.
Le scénario aurait pu donner un jeu – bien que réservé à un public très très averti, moins de 18 ans s’abstenir – intéressant. Vous avez la possibilité d’emprunter différents corps avec votre âme, vous parcourez d’énormes salles constituées avec des os et des cadavres divers et variés dans une ambiance sombre et sacrément glauque. Vous marchez sur des cervelles.
Bon, c’est bien gentil, mais au bout d’un moment, en réalité assez rapidement, on s’ennuie. C’est trop sombre, ça en devient très brouillon. L’intérêt du jeu est particulièrement limité : les scénaristes d’Agony ont du avoir la même réflexion que l’homme qui osa inventer le film dingue appelé The Human Centipède (et ses suites).
En fait, Agony est un jeu profondément malsain. Il ne s’agit pas là de s’offusquer pour un oui ou pour un non, loin de là, mais on cherche encore l’intérêt du jeu après y avoir passé plusieurs heures. Oui pour jouer dans une incarnation de l’enfer, mais encore faudrait-il un scénario et un gameplay intéressant, ce qui n’est pas le cas. On passe son temps à se cacher de démons, à résoudre des énigmes parfois très confuses, et à chercher des sorties aux salles où l’on se situe. Rien de plus.
En résumé, peut être que ce jeu plaire à quelques fans de Survival Horror (enfin on est loin, très loin d’un Resident Evil …) mais on se demande à qui d’autre il pourrait plaire, hormis quelques esprits en quête d’un jeu malsain (des scènes avaient d’ailleurs été censurées par les éditeurs, c’est dire …)
Agony ? Bof, bof, bof, et surtout pas entre les mains d’enfants ou d’adolescents !
Crédit photo : DR
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